Des heurts dans le métro de São Paulo, à une semaine du Mondial
Des heurts ont éclaté vendredi matin dans le métro de São Paulo entre grévistes et policiers. Ces derniers ont utilisé du gaz lacrymogène et des matraques pour disperser les employés en grève illimitée depuis jeudi pour demander une meilleure augmentation de salaires.
Les heurts se sont déroulés à la station centrale de Ana Rosa à 7 heures du matin. Alors qu’elle était fermée, des usagers ont tenté de forcer le passage. "Il y a eu des heurts entre grévistes et usagers et la police a dû intervenir ", a expliqué le porte-parole de la police à l’AFP. Sur la chaîne de télévision Globo news, on pouvait voir des policiers armés de boucliers en train de charger les grévistes. Ailleurs sur le réseau, selon une journaliste de l’AFP, des groupes de grévistes ont tenté de convaincre leurs collègues de cesser le travail.
Conséquence de la grève du métro qui paralyse trois lignes sur cinq, plus de 250 kilomètres d’embouteillages ont été observés dans les rues de la mégalopole. Les conditions de trafic ont été en plus perturbées par les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville, faisant tomber en panne des feux de signalisation.
Réajustement salarial
Jeudi déjà, à la station Itaquera, des usagers en colère d’être laissés à quai avaient tenté de forcer les portes de rames à l’arrêt, et la police avait dû évacuer des voyageurs descendus sur les voies. Dilma Roussef, la présidente du Brésil, avait alors qualifié de "lamentables " les désordres survenus sur le réseau.
Les grévistes protestent contre le réajustement salarial qui leur a été proposé. Ces 87% ne sont, selon eux, pas suffisants par rapport à l’inflation. Ils demandent 12,2% au moins. Mercredi, la justice avait demandé à ce que le taux de fonctionnement du réseau soit maintenu à 100% aux heures de pointe et 70% pour le reste de la journée, sous peine d'amendes.
La Fifa confiante pour la sécurité
Le métro sera la principale voie d’accès au stade Arena Corinthians, où auront lieu la cérémonie et le match d’ouverture, le 12 juin. Face au risque de paralysie en pleine Coupe du monde, le ministre des Sports Aldo Rebelo a déclaré qu’il lui était impossible de promettre que le Brésil serait prêt pour la semaine prochaine, expliquant à la presse : "Lorsque vous devez vous occuper d'un événement aussi important que la Coupe du monde, il est impossible d'accrocher au mur un diplôme certifiant que vous êtes prêt ".
La Fifa, elle, ne s’inquiète pas. Lors d’une conférence de presse, le président Joseph Blatter a assuré être "confiant " face à la situation. S'il admet qu’il est difficile de prévoir l’impact des mouvements sociaux sur le mondial, il précise que la Fifa a "travaillé avec le gouvernement pour que l’accès au stade soit possible quoi qu’il arrive ". 157.000 policiers et militaires seront en effet chargés d’assurer la sécurité du Mondial.
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