Des décennies d'abus sexuels chez les scouts américains
1.200 agresseurs présumés sont recensés dans les milliers de
pages de documents confidentiels mis en ligne ce jeudi par des avocats de
victimes d'abus sexuels chez les scouts américains. D'après les avocats, près d'un
tiers des agressions présumées, commises à travers le pays entre 1965 et 1985,
étaient inconnues jusqu'à présent. Des faits qu'auraient couverts la hiérarchie des
scouts américains, mais aussi la police locale.
Des centaines d'agressions inconnues
Fatalement, des centaines de noms d'agresseurs présumés se
retrouvent donc pour la première fois pointés du doigt de manière publique. "On
ne garde pas de secrets sur des dangers concernant des enfants" , s'est justifiée
l'avocate Kelly Clark lors d'une conférence de presse à Portland.
Les documents révélés étaient utilisés par les scouts
américains comme une sorte de liste noire des personnes à ne pas réembaucher. On
y trouve notamment des graphiques présentant les descriptions des abus sexuels,
un compte-rendu des auditions d'agresseurs présumés ou encore les témoignages
de victimes.
"J'ai pleuré"
"Je lui répétais que je voulais aller à la piscine mais
il m'a dit 'juste une minute'. J'ai pleuré... Je ne suis jamais retourné dans un
camp" , raconte un scout de 10 ans abusé en Géorgie par son instructeur de
27 ans en 1972. Si dans ce cas, l'agresseur
a été arrêté et condamné, ce n'est pas le cas pour la plupart des faits
répertoriés. D'après les calculs du Los Angeles Times, 80% des 500 agressions n'ont
pas été signalées à la police.
Please see the Boy Scouts of America statement concerning release of info in the Ineligible Volunteer Files: http://t.co/basc9oQK
— Boy Scouts - BSA (@boyscouts) October 18, 2012
"Il n'y a rien de plus important que la sécurité de nos
scouts ", a réagi Deron Smith, dans un communiqué. Le porte-parole de l'organisation
a cependant reconnu que les scouts américains avaient agi "de manière inappropriée, insuffisante,
ou mauvaise ", avant de présenter ses excuses aux victimes.
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