Des combats ont éclaté dimanche matin pour le troisième jour d'affilée entre soldats cambodgiens et thaïlandais
Les affrontements ont repris vers 10h00 (heure locale), selon un responsable militaire cambodgien, quelques heures après l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu.
Comme d'habitude, les deux voisins se rejettent la responsabilité d'être à l'origine des affrontements qui ont fait 11 morts depuis vendredi.
Phnom Penh a accusé samedi l'armée thaïlandaise d'avoir utilisé des "armes lourdes contenant des gaz toxiques", ce que les autorités thaïlandaises ont nié.
Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a lui accusé dimanche son voisin de vouloir "internationaliser" le conflit.
Le Cambodge réclame depuis les derniers combats de février une médiation pour régler ces différends frontaliers, mais Bangkok insiste pour des discussions bilatérales.
Le temple de Preah Vihear, objet des tensions entre les deux pays
Le différend entre les deux voisins a pour origine le temple de Preah Vihear (appelés Khao Phra Viharn par les Thaïlandais) dont le classement par l'Unesco en 2008 a ravivé les tensions.
En 1962, la Cour internationale de justice a donné ce temple au Cambodge mais les deux pays revendiquent une zone de 4,6 km2 en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée.
En février dernier, un cessez-le-feu a été négocié, à l'issue d'un conflit armé de quatre jours ayant fait 10 morts. Les deux belligérants ont accepté la présence d'observateurs indonésiens non armés sur le territoire au terme d'une médiation organisée par l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean). Mais l'accord n'a pas encore été appliqué, l'armée thaïlandaise ayant indiqué depuis que ces observateurs n'étaient pas les bienvenus.
Selon les analystes, ces disputes frontalières sont utilisées des deux côtés pour exalter les sentiments nationalistes de la population.
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