Des centaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi contre le pouvoir, notamment à Sanaa
Le président du Yémen Abdallah Ali Saleh a rejeté vendredi le plan de l'opposition pour son départ du pouvoir d'ici la fin de l'année malgré la pression de la rue.
Au pouvoir depuis 32 ans, il a toutefois accepté des propositions de réformes avancées par des dignitaires religieux cette semaine.
Toujours vendredi, en réaction aux manifestations de l'opposition, les partisans du président ont organisé une contre-manifestation dans la capitale qui a rassemblé environ 100.000 personnes aux cris de "Non à la sédition, non au chaos, oui à la stabilité", a constaté un journaliste de Reuters.
Un incident fait des victimes dans le nord
Dans le nord du Yémen, les rebelles chiites ont accusé l'armée d'avoir tiré des roquettes sur la foule vendredi lors d'un rassemblement antigouvernemental et ont fait état de deux morts. Selon une source officielle, en l'occurrence un responsable de l'administration locale dans la région de Harf Soufiane, à 170 km au nord de Sanaa, quatre personnes ont été tuées par des tirs de la police contre des manifestants et sept ont été blessées.
Le plan proposé par les imams cette semaine prévoit d'amender la Constitution et les lois électorales afin de garantir une représentation équitable au parlement. Il prévoit aussi la reconnaissance du droit à manifester pacifiquement. L'opposition a présenté un plan quasiment identique mais en réclamant en outre le départ de Saleh avant la fin de l'année, ce que le chef de l'Etat a rejeté catégoriquement vendredi.
Les imams proches de l'opposition, dont les rangs ont grossi avec la défection de plusieurs proches du président, ont rejoint les manifestants dans les rues de Sanaa en appelant la population à défiler contre le pouvoir en place.
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