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Des centaines de femmes ont défilé dimanche à New Delhi contre les violences sexuelles

Cette marche, la première jamais organisée en Inde vise à alerter l'opinion sur une hausse inquiétante du nombre d'agressions sexuelles et l'accroissement de l'insécurité.Selon des chiffres de la police, la capitale fédérale figure désormais en tête des villes les moins sûres du pays, avec 489 affaires de viol en 2010, contre 459 en 2009.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Une participante à la marche des femmes à New Delhi, le 31 juillet 2011 (AFP/Manan Vatsyayana)

Cette marche, la première jamais organisée en Inde vise à alerter l'opinion sur une hausse inquiétante du nombre d'agressions sexuelles et l'accroissement de l'insécurité.

Selon des chiffres de la police, la capitale fédérale figure désormais en tête des villes les moins sûres du pays, avec 489 affaires de viol en 2010, contre 459 en 2009.

Au cours des "marches des salopes" qui ont lieu dans d'autres pays - plusieurs ont déjà été organisées à Séoul, Londres ou Boston -, les femmes s'habillent de façon volontairement provocante, pour tourner en dérision l'idée selon laquelle les victimes d'agressions sexuelles ne doivent s'en prendre qu'à elles-mêmes.

Mais dans la capitale indienne, la plupart des femmes qui participaient à la manifestation avaient opté pour des tee-shirts et des pantalons, jugeant la cause encore plus importante que la tenue vestimentaire.

"Il est temps pour les femmes en Inde de s'exprimer et de lutter pour leur propre sécurité. Les Indiennes ne sont pas des salopes et les hommes n'ont pas le droit de nous traiter comme telles", a déclaré à l'AFP Ashima Awal, une étudiante âgée de 22 ans.

Uma Jaysingh, une étudiante qui utilise les transports publics pour se rendre à l'université, constate que "Peloter les femmes et les regarder avec insistance dans les lieux publics est un sport national dans la capitale, bien des hommes pourraient gagner une médaille d'or dans ce domaine".

Des hommes se sont joints à la marche de protestation
Un certain nombre d'hommes s'étaient joints à leurs femmes, petites amies, filles et nièces dans la marche de protestation.

"Je ne veux pas que ma fille ait à subir une agression sexuelle. Des hommes doivent dire à d'autres hommes d'arrêter ces comportements criminels", déclare Ajay Mathur, père de deux adolescentes.

Un mouvement né au Canada
"Les gens devraient s'opposer aux actions criminelles contre les femmes et non pas aux termes +Marche des salopes+", estime Umang Sabharwal, l'étudiante en journalisme âgée de 19 ans qui a organisé la marche de dimanche.

Cette marche est un mouvement né au Canada en réaction aux déclarations
d'un policier de Toronto, Michael Sanguinetti, qui, devant des étudiants, avait
conseillé aux femmes d'"éviter de s'habiller comme des traînées si elles ne
voulaient pas se faire agresser".

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