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Démissionné, Berlusconi va-t-il fuir au soleil ?

Contraint de quitter le pouvoir par la petite porte, Berlusconi va-t-il tenter un retour en politique, ou prendre une retraite sous les tropiques ? Selon les observateurs, les options sont multiples et vont jusqu'à un passage par la case prison.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Alessandro Bianchi Reuters)

A 75 ans sonnés, celui qui dominait la scène politique italienne depuis près de 20 ans ne s'imagine pas couler une retraite paisible. Quelques minutes avant d'aller présenter sa démission au président Napolitano, Silvio Berlusconi se disait "libéré", tout en n'excluant pas de participer à de prochaines élections.
Car le Cavaliere reste député du Peuple de la Liberté (PDL), le parti qu'il a fondé, jusqu'à la fin de la législature en 2013.

D'autres observateurs estiment qu'il pourrait tenter d'échapper à son destin judiciaire en optant pour un exil tropical, comme l'avait fait son mentor en politique, Bettino Craxi. Président du Conseil socialiste dans les années 1980, celui-ci avait fui le scandale en Tunisie, avant d'être condamné par contumace à 27 ans de prison pour corruption. Il y est mort en 2000.
Lors d'une conversation téléphonique interceptée sur écoute, Berlusconi avait récemment qualifié l'Italie de "pays de merde". Avant d'ajouter : "Dans quelques mois, je vais partir" .
Dans cette perspective, le Cavaliera pourrait échouer à Antigua où il possède un luxueux complexe de villas, car cette ile des Antilles ne possède pas d'accord d'extradition avec l'Italie.

"La mariée à tous les mariages"

Pour d'autres, c'est dans les affaires que l'on pourrait voir ressurgir l'ex-président du Conseil. Car ce grand fan de football n'a pas exclu de reprendre la présidence du Milan AC, le club dont il est propriétaire et qui a remporté le championnat d'Italie en 2011.

De toutes ces hypothèses, la moins probable, aux yeux des observateurs, est celle d'une retraite paisible et loin des feux de la rampe. Car, comme le résume le commentateur politique Sergio Rizzo : "C'est le genre de personne qui veut être la mariée à tous les mariages ou le mort à un enterrement".

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