Démission surprise du vice-président égyptien
La démission de Mahmoud Mekki était prête depuis début
novembre. Elle avait été retardée en raison de la guerre à Gaza puis d'un
sommet au Pakistan. Et c'est en revenant en Égypte que le vice-président avait découvert
que le président avait sorti son décret le plaçant au dessus des lois. Un
décret depuis abandonné.
Dans
son communiqué annonçant sa démission, Mahmoud Mekki explique que sa qualité de
magistrat ne lui permettait pas de remplir correctement ses fonctions auprès du
président Mohamed Morsi. "J'ai réalisé depuis un moment que la nature du
travail politique ne convient pas à ma formation professionnelle de juge",
a expliqué Mahmoud Mekki.
Mahmoud Mekki avait
intégré l'équipe présidentielle comme un symbole de l'ouverture que les islamistes au pouvoir
voulaient alors dessiner. Ce n'est pas un Frère Musulman mais un magistrat. Il était
seulement le deuxième vice-président égyptien en 30 ans.
Les Égyptiens votent
pour une nouvelle Constitution
Le projet de Constitution sur lequel les Égyptiens votent en
ce moment ne mentionne pas la fonction de vice-président. La participation à ce
scrutin est forte et les bureaux vont fermer plus tard que prévu. La victoire
du oui ne semble faire aucun doute puisque cette seconde journée de vote a lieu
dans des régions acquises aux islamistes. Le 15 décembre, 57% des électeurs se
sont déjà prononcés pour cette nouvelle Constitution selon des estimations non
officielles.
Les résultats ne sont pas attendus avant lundi. Plusieurs
organisations de défense des Droits de l'Homme ont déjà dénoncé des fraudes et
des irrégularités. Si cette Constitution est adoptée, des élections
législatives auront lieu d'ici deux mois.
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