Décès du chef de file du Conseil islamique suprême
Abdoulaziz al Hakim, dignitaire chiite et chef de file du Conseil islamique suprême d'Irak (Cisi), est décédé mercrediAbdoulaziz al Hakim, dignitaire chiite et chef de file du Conseil islamique suprême d'Irak (Cisi), est décédé mercredi
La mort de cette figure de l'une des formations politiques les plus influentes du pays ajoute à l'incertitude qui plane sur les élections législatives prévues en janvier,après une série d'attentats meurtriers qui ont visé la communauté chiite d'Irak.
Hakim, qui souffrait d'un cancer des poumons, dirigeait le Cisi depuis la mort de son frère,en 2003.
Son fils Ammar al Hakim devrait prendre la relève.
Le Cisi a été fondé dans l'exil iranien du temps de Saddam Hussein, le président irakien renversé par l'intervention militaire américano britannique du printemps 2003.
En vue des élections législatives de janvier, les formations politiques chiites irakiennes, emmenées par le Cisi, ont annoncé lundi dernier la formation d'une nouvelle coalition, l'Alliance nationale irakienne, qui n'intègre pas le parti Daoua du Premier ministre Nouri al Maliki. Aucune raison n'a été donnée pour l'exclusion de Daoua de cette alliance.
Un responsable du parti de Maliki a cependant évoqué des divergences sur "le mécanisme de participation" - le partage du pouvoir au sein de la nouvelle entité - ainsi que sur l'ouverture de l'alliance à des représentants d'autres communautés, comme les Kurdes et les sunnites.
Nouvelle coalition chiite
La nouvelle coalition comprend des partisans de l'imam radical Moktada al Sadr, ainsi que des représentants de petites formations et des personnalités influentes.
Lors du scrutin du 31 janvier dernier, qui visait à renouveler les conseils régionaux dans 14 des 18 provinces du pays, le parti de Maliki et ses alliés ont remporté un grand succès aux dépens du Cisi.
Les désaccords au sein de la communauté chiite pourraient ouvrir la voie à des alliances plus larges dépassant les seuls critères confessionnels, comme semble le souhaiter le Premier ministre, avec des ouvertures faites aux sunnites et aux Kurdes.
La coalition chiite au pouvoir à Bagdad depuis 2005, l'Alliance irakienne unie, s'est peu à peu désagrégée au fil des années et les élections de janvier devraient amener un remodelage du paysage politique.
Elite du pays sous le régime de Saddam Hussein, qui avait réprimé violemment des insurrections chiites et kurdes, la communauté sunnite, minoritaire, se dit aujourd'hui marginalisée.
Depuis deux ans, des efforts ont été faits pour jeter des ponts entre les communautés chiite et sunnite. Les attaques qui ont visé depuis juin des pèlerins chiites n'ont pas réussi à replonger le pays dans les violences interconfessionnelles qui l'avaient ravagé en 2006 et 2007.
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