De nouvelles violentes manifestations d'opposants à un projet nucléaire du français Areva se sont produites mardi
Areva et la société publique indienne NPCIL ont signé 2 accords-cadre pour la construction de 2 réacteurs EPR en décembre 2010.
Le projet de Jaïtapur a cristalisé les craintes car il est situé sur une zone sismique proche du littoral. Lundi, les forces de l'ordre qui tentaient d'y reprendre le contrôle de la situation ont tué un manifestant.
La police a tiré sur des opposants à Jaïtapur dans l'ouest de l'Inde qui s'étaient rassemblés près du site choisi pour un projet de construction de plusieurs réacteurs EPR d'Areva, dans l'Etat du Maharashtra, à environ 250 km de Bombay. "Nos hommes ont lancé des grenades lacrymogènes, ont chargé (avec des bâtons) et tiré des balles en caoutchouc. Ensuite, nous n'avions d'autre option que de tirer, et une personne a été tuée", a annoncé lundi la police et les autorités locales.
Le ministre de l'Intérieur du Maharashtra, R.R. Patil, a déclaré devant le parlement local que le manifestant avait été tué par des tirs de la police alors qu'environ 600 à 700 manifestants attaquaient le poste de police local. Selon le ministre, cité par PTI, les manifestants ont mis à sac le bâtiment qui était occupé par des policiers, blessant plusieurs personnes dans l'incident, dont un commandant-adjoint de police.
Lors de la visite de Nicolas Sarkozy en décembre dernier, deux accords-cadre ont été signés pour la construction de deux premiers réacteurs EPR entre Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited).
Un total de six réacteurs doit être construit sur le site pour une production d'énergie de 9.900 mégawatts (MW). Ce projet avait déjà provoqué des manifestations au sein de la population locale, dont de nombreux pêcheurs et paysans qui devront déménager pour laisser la place à la centrale et qui ont rejeté des offres de compensations financières.
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