Cet article date de plus de neuf ans.

Daech étend son influence en Syrie et en Irak

Le groupe État islamique a pris dimanche le contrôle total d'un poste-frontière stratégique entre la Syrie et l'Irak. Les djihadistes contrôlent plus de 50% du territoire syrien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© maxppp Les forces loyales au président Bachar el-Assad reculent face aux avancées des djihadistes de l'EI.)

Daech poursuit sa marche en avant en Syrie et en Irak. Mercredi dernier, le groupe terroriste s'emparait de la ville syrienne de Palmyre, célèbre pour son majestueux site archéologique. Dimanche, les djihadistes ont pris le contrôle du poste-frontière irakien d'Al-Walid, 72 heures seulement après la capture de son pendant syrien de Al-Tanaf.

Ces succès des islamistes radicaux se font dans le sang. Selon Reuters, l'État islamique a tué au moins 400 civils dans les combats ayant abouti à la conquête de Palmyre, parmi lesquels des femmes et des enfants.

400 morts civils à Palmyre : l'analyse de Hélène Bourgon, correspondante de France Info à Beyrouth.

L'EI est en passe de s'assurer le contrôle de deux routes principales reliant l'immense province irakienne d'Al-Anbar, dont la ville phare est Ramadi, à la Syrie. Rien que dans ce dernier pays, l'EI contrôlerait plus de 50% du territoire syrien, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

En Syrie et en Irak, l'EI progresse.

Tandis que l'EI renforce son unité territoriale, le régime du président Bachar el-Assad, affaibli par quatre ans de guerre, accepte de facto la partition du pays. Son armée peine à obtenir des résultats probants face à la force de frappe des djihadistes.

Les USA pointent du doigt l'armée irakienne

Les victoires du groupe ultraradical sunnite soulèvent par ailleurs des questions sur la stratégie suivie par les Etats-Unis à la tête de la coalition qui a mené plus de 3.000 raids en Irak et en Syrie depuis août 2014, dont des dizaines ces derniers jours, sans empêcher l'EI d'avancer.

Le chef du Pentagone Ashton Carter blâme notamment l'armée irakienne : "Les soldats irakiens n'ont tout bonnement montré aucune volonté de combattre " lors de la bataille de Ramadi tombée aux mains des djihadistes la semaine dernière, a-t-il déclaré dimanche à la chaîne CNN. "Ils étaient nettement plus nombreux que leurs adversaires et se sont pourtant retirés de la ville ."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.