Obama et Hollande absents, Tsipras présent... Quels chefs d'Etat assisteront à l'hommage à Fidel Castro ?
La cérémonie officielle d'hommage à l'ancien président cubain a lieu ce mardi à La Havane. Un grand nombre de dirigeants a décidé de ne pas s'y rendre.
Ira ou ira pas ? Les chefs d'Etat du monde entier sont divisés à propos de leur venue ou non à la cérémonie officielle d'hommage à Fidel Castro, mardi 29 novembre, à La Havane (Cuba). Figure politique historique du XXe siècle, l'ancien leader cubain est aussi critiqué par l'ONU et par ses opposants pour des violations des droits de l'homme. De nombreux dirigeants occidentaux devraient ainsi bouder la cérémonie, alors que les dirigeants de la gauche latino-américaine, enfants spirituels de la révolution cubaine, répondront présents.
En Europe, seul Alexis Tsipras y va
François Hollande, qui avait rencontré Fidel Castro le 11 mai 2015, ne fera pas le déplacement. Il sera remplacé par Ségolène Royal, numéro 3 du gouvernement. Le président détachera également Jean-Pierre Bel, son envoyé personnel pour l'Amérique Latine et ancien président du Sénat.
La Britannique Theresa May et la chancelière allemande Angela Merkel n'iront pas à Cuba non plus. Par contre, l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, qui a rencontré Fidel Castro à cinq reprises, fera le déplacement, a annoncé le gouvernement allemand.
A noter que le Premier ministre grec Alexis Tsipras est le seul chef de gouvernement européen à figurer pour l'instant sur la liste officielle.
L'Amérique du Nord boude l'évènement
Le "dégel" historique des relations entre les Etats-Unis et Cuba depuis fin 2014 n'aura pas suffit. Le président américain Barack Obama, pourtant instigateur de ce rapprochement entre les deux ex-ennemis de la Guerre froide, a fait savoir qu'il n'irait pas à La Havane.
Critiqué pour son hommage à l'ancien président cubain, le Premier ministre canadien Justin Trudeau sera également absent aux cérémonies en hommage au défunt, malgré la profonde amitié qui lia son père, Pierre Elliott Trudeau, au "Comandante".
L'Amérique latine au rendez-vous
La gauche latino-américaine, pour laquelle la révolution cubaine a été une véritable source d'inspiration, sera la plus représentée, avec les présidents de l'Equateur Rafael Correa, de Bolivie Evo Morales, du Venezuela Nicolas Maduro ou encore du Nicaragua Daniel Ortega.
A 60años de la partida del Granma de México parte Fidel hacia la Inmortalidad de los que luchan toda la Vida...Hasta la Victoria Siempre... pic.twitter.com/wjLS9ngzA5
— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) 26 novembre 2016
Et dans le reste du monde ?
La Chine et l'Iran, pourtant pays amis de Cuba, n'enverront pas leurs dirigeants respectifs mais leurs vice-présidents. Les dirigeants du Zimbabwe Robert Mugabe, de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema et d'Afrique du Sud Jacob Zuma seront eux présents.
La situation diplomatique de l'île communiste reste complexe, comme en témoigne le tweet menaçant du président-élu des Etats-Unis Donald Trump, qui a averti lundi qu'il mettrait fin au dégel avec La Havane "si Cuba ne veut pas sceller un meilleur accord pour le peuple cubain".
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