Les États-Unis et Cuba, 50 ans de relations très compliquées
Lundi 20 juillet, les ambassades des États-Unis et de Cuba vont rouvrir après plus de 50 années de rupture diplomatique. Retour sur plus d'un demi-siècle de tensions.
En 1959, Fidel Castro prend le pouvoir à La Havane en renversant le général Batista, honni des Américains. Pour les États-Unis, Castro n'est pas encore considéré comme un ennemi. Washington reconnaît même rapidement le nouveau gouvernement cubain.
Mais Castro nationalise rapidement les sociétés américaines. En janvier 1961, Washington rompt toute relation diplomatique et décrète un embargo commercial. "C'est une déclaration de guerre économique", rappelle au micro de France 3 Bertrand Rosenthal, auteur de "Fin de siècle à La Havane, les secrets du pouvoir cubain".
Le point de non-retour
Nouvel affrontement en avril 1961. Castro résiste cette fois militairement aux Américains qui tentent de le renverser. Le Lider Maximo devient l'icône de l'anti-impérialisme. Un an plus tard en octobre 1962, c'est le point de non-retour. Castro accepte d'installer des missiles soviétiques à Cuba, à 150 kilomètres des côtes américaines. Au bord d'une troisième guerre mondiale, l'URSS retire son armement. En contrepartie, les États-Unis s'engagent à ne pas envahir Cuba.
En 2008, Fidel Castro passe la main à son frère Raul. Cinq ans plus tard, en 2013, le nouveau leader cubain serre la main de Barack Obama aux obsèques de Mandela. Il y a trois mois, les deux pays annoncent officiellement le rétablissement de leurs relations diplomatiques, prévu pour lundi 20 juillet. Les deux pays pourraient rapidem
ent rouvrir leurs ambassades, et Barack Obama souhaite la fin de l'embargo.
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