Cet article date de plus de trois ans.

Cuba : après les manifestations historiques, le gouvernement fait un premier geste face aux pénuries

Des milliers de Cubains étaient descendus dans les rues dimanche pour protester contre le gouvernement. Le pouvoir a reconnu devoir "tirer des enseignements" de cette mobilisation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un taxi transporte une femme à La Havane (Cuba), le 14 juillet 2021. (YAMIL LAGE / AFP)

Le pouvoir cubain a annoncé, mercredi 15 juillet, une première salve de mesures pour apaiser la population, trois jours après des manifestations historiques dont il a reconnu devoir "tirer des enseignements". Accompagné du président Miguel Diaz-Canel et de plusieurs ministres, le chef du gouvernement Manuel Marrero a déclaré à la télévision qu'il avait décidé d'"autoriser de façon exceptionnelle et temporaire l'importation par les passagers, dans leurs valises, d'aliments, produits d'hygiène et médicaments, sans limite de valeur et sans taxes douanières". La mesure est effective "jusqu'au 31 décembre".

L'île frappée par la crise économique

Faciliter l'entrée sur l'île de biens de première nécessité était une des revendications de la population cubaine, confrontée à de fortes pénuries, aggravées par la crise économique qui frappe le pays, la pire en 30 ans. Le ministre de l'Economie, Alejandro Gil, a pour sa part annoncé la fin de la limite imposée aux salaires dans les entreprises d'Etat, qui étaient soumises à une stricte échelle de rémunérations.

Ces mesures sont annoncées trois jours après les manifestations de dimanche où des milliers de Cubains étaient sortis dans les rues dans une quarantaine de villes et villages aux cris de "Nous avons faim", "Liberté" et "A bas la dictature". Les mobilisations, dont certaines se sont poursuivies lundi, ont fait un mort et plus de 100 détenus, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.