L'opposition sud-coréenne tentera à nouveau de destituer le président Yoon Suk-yeol le 14 décembre

Une première motion en destitution, boycottée par les élus du parti présidentiel, a échoué samedi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef du Parti démocrate coréen, Lee Jae-myung, lors d'une conférence de presse au Parlement, à Séoul, le 8 décembre 2024. (YONHAP / AFP)

Le principal parti d'opposition en Corée du Sud a annoncé, dimanche 8 décembre, qu'il retentera le 14 décembre de faire destituer le président Yoon Suk-yeol. Le chef d'Etat conservateur "doit démissionner immédiatement ou être destitué sans délai", a estimé le chef du Parti démocrate, Lee Jae-Myung, lors d'une conférence de presse. Une première motion en ce sens, boycottée par les élus du parti présidentiel, a échoué samedi.

La formation de Yoon Suk-yeol, le Parti du pouvoir au peuple, a affirmé dimanche avoir "obtenu" la promesse du président qu'il se retirerait. "Même avant, il n'interférera pas dans les affaires de l'Etat, dans les affaires étrangères non plus", a certifié le leader du PPP, Han Dong-hoon, ajoutant que le président avait accepté de confier la gestion du pouvoir à sa formation.

Yoon visé par une enquête pour "rébellion"

Le Premier ministre Han Duck-soo, appelé à prendre le relais du président avec le PPP, a rencontré Han Dong-hoon dimanche. Ils ont discuté des modalités du "retrait" de Yoon Suk-yeol. "Tous les membres du Conseil d'Etat, moi y compris, et les fonctionnaires de tous les ministères feront passer la volonté du peuple en premier", a promis Han Duck-soo, assurant qu'ils œuvreraient à la "stabilité" du pays.

Le ministre de l'Intérieur sud-coréen a par ailleurs annoncé sa démission, dimanche matin, selon plusieurs médias locaux. Dans sa lettre de démission, Lee Sang-min a évoqué sa "responsabilité de ne pas avoir bien servi la population ni le président", selon le quotidien JoongAng Ilbo. Il fait partie, avec Yoon Suk-yeol, des responsables sous le coup d'une enquête pour "rébellion", après la brève instauration de la loi martiale en Corée du Sud, mardi soir.

Des médias locaux ont également affirmé dimanche que la police avait arrêté l'ex-ministre de la Défense Kim Yong-hyun, en poste au moment de la loi martiale mais qui avait démissionné depuis. Selon l'agence Yonhap, le responsable, interdit de quitter le territoire, s'est présenté de lui-même aux autorités.

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