Le sommet Trump-Kim redonne espoir aux Nord-Coréens "bloqués" au Sud
Le sommet de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un n'a pas déçu en Corée du Sud. Entre les promesses d'apaisement, et de dénucléarisation, les Nord-Coréens qui défendent le régime de Pyongyang mais qui vivent au Sud malgré eux espèrent un réchauffement encore plus important entre les deux Corées.
Le sommet Trump-Kim n'a pas suscité d'espoirs que chez les Sud-Coréens. Les partisans du régime de Pyongyang, retenus au Sud malgré eux, espèrent également un réchauffement des relations entre les deux Corées. Sur la télévision de Park Hee Sung, la photo de Kim Jong-un et Donald Trump qui se serrent la main apparaît. "C'est comme dans un rêve, s'exclame ce Nord-Coréen, je n'en reviens pas. Ils se disputaient il n'y a pas si longtemps. Et aujourd'hui, ils se tiennent la main".
Corée du Nord et États-Unis d'égal à égal
Arrivé à Séoul en 1962, Park Hee Sung a été condamné par les autorités sud-coréennes qui l'ont considéré comme un espion. Lui dit qu'il était "prisonnier d'opinion". Il a passé 27 ans derrière les barreaux. À 84 ans, cet homme fragile en apparence n'a rien perdu du sentiment nationaliste qui l'a animé toutes ces années. Selon lui, le sommet de Singapour n'a fait que légitimer le régime nord-coréen aux yeux du monde.
C'est parce que la Corée du Nord est devenue assez puissante, jusqu'à égaler les États-Unis que ce sommet a été possible.
Park Hee Sungà franceinfo
Mais l'homme n'est pas dupe. "Ils nous ont déjà trompés dans le passé. Si la Corée abandonne ses missiles et l'arme nucléaire, les États-Unis pourront en profiter", dit-il.
Malgré cette méfiance qui persiste, Park Hee Sung veut croire à un apaisement durable. Le sommet de Singapour nourrit l'espoir d'une ouverture de la frontière, ce qui lui permettrait de réaliser son souhait le plus cher : retrouver le Nord et rentrer chez lui.
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