Nouvel échange de tirs à la frontière entre les deux Corées
Il s'agit du deuxième incident de cette nature en moins d'un mois le long de la frontière terrestre entre les deux pays.
La situation se tend entre les deux Corées. Des soldats de Corée du Nord et de Corée du Sud ont échangé des tirs pendant une quinzaine de minutes dimanche 19 octobre dans la zone démilitarisée (DMZ) intercoréenne, a annoncé le ministère sud-coréen de la Défense. Surtout, il s'agit du deuxième incident de cette nature en moins d'un mois le long de la frontière terrestre entre les deux Etats rivaux. Aucune victime n'a été signalée.
Selon un responsable du ministère sud-coréen de la Défense, ces tirs se sont produits lorsque des gardes-frontières sud-coréens ont repéré une patrouille militaire nord-coréenne qui s'approchait de la ligne de démarcation militaire au milieu de la DMZ. "Des avertissements ont été lancés oralement par haut-parleur et puis des tirs de sommation ont été tirés", a annoncé le responsable. "Les troupes nord-coréennes ont alors ouvert le feu sur nos militaires qui ont répliqué".
Des incidents qui se multiplient
Ces incidents sont relativement mineurs, mais pour Yang Moo-Jing, professeur à l'université des études nord-coréennes de Séoul, la moindre escarmouche peut dégénérer. "Les nerfs des soldats des deux côtés sont mis à l'épreuve et cela accroît le risque d'un heurt accidentel qui dérape", conduisant à une escalade "incontrôlable", a-t-il analysé. Or, selon une source militaire, les troupes sud-coréennes ont effectué des tirs de sommation ou lancé des avertissements oraux à deux reprises au cours des dernières 24 heures.
Le 10 octobre, les armées des deux pays avaient échangé des tirs nourris de mitrailleuse de part et d'autre de la frontière terrestre alors que le Nord venait d'ouvrir le feu sur des ballons transportant des tracts hostiles à Pyongyang.
Les deux États n'ont pas signé d'armistice à la fin de la guerre de Corée en 1953 et sont toujours techniquement en guerre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.