La Corée du Nord a effectué un cinquième essai nucléaire "réussi". C'est ce qu'a déclaré la télévision officielle nord-coréenne, vendredi 9 septembre. "Nos scientifiques nucléaires ont mené un essai d'explosion nucléaire d'une tête nucléaire nouvellement mise au point, sur le site d'essais nucléaires dans le nord du pays", a précisé une présentatrice, qui confirme les constatations de la Corée du Sud. De fait, les premiers soupçons sur un nouvel essai nord-coréen ont été émis par des sismologues. Ils ont détecté un séisme près du principal site d'essais nucléaires, dans le nord-est du pays. La secousse, qui s'est produite à 2h30, heure de Paris, a été signalée le jour anniversaire de la fondation de la Corée du Nord en 1948.Séoul a détecté ce puissant tremblement de terre artificiel, près de Punggye-ri, le site d'essais nucléaires nord-coréen. Le gouvernement sud-coréen pense qu'il a été provoqué par l'explosion d'un engin qui a dégagé une énergie estimée à 10 kilotonnes."Légèrement moins que la bombe d'Hiroshima"Selon lui, c'est le plus puissant essai nucléaire de Pyongyang à ce jour. "Cette explosion de 10 kilotonnes était presque deux fois plus puissante que le quatrième essai nucléaire et légèrement moins que le bombardement d'Hiroshima, qui avait été mesuré à 15 kilotonnes environ", a expliqué Kim Nam-Wook, de l'agence météorologique sud-coréenne. Auparavant, l'institut géologique américain USGS avait indiqué que ce séisme de magnitude 5,3 était une "possible explosion" survenue en surface et non dans les profondeurs terrestres. La présidente sud-coréenne a vivement réagi. "Avec cet essai nucléaire, le régime de Kim Jong-un ne fera que s'attirer davantage de sanctions et d'isolement (...). Une telle provocation va accélérer encore la voie vers son autodestruction", a déclaré Park Geun-hye dans un communiqué. L'essai témoigne de "l'inconscience maniaque" du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a-t-elle ajouté.La France aussi dénonce avec force ce nouvel essai nucléaire. Paris appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à se saisir de cette violation de ses résolutions. "La communauté internationale doit s'unir face à cette nouvelle provocation qui intervient après une condamnation unanime par le Conseil de sécurité des essais balistiques effectués par la Corée du Nord lundi", indique l'Elysée dans un communiqué.