Corée : Séoul tire des obus pour riposter à un tir de roquette de Pyongyang
La Corée du Sud a tiré des dizaines d'obus en territoire nord-coréen, jeudi.
La tension est montée d'un cran dans la péninsule coréenne. La Corée du Sud a tiré des dizaines d'obus, jeudi 20 août, en territoire nord-coréen après avoir détecté une roquette tirée à partir de la Corée du Nord par-dessus la frontière. Cette zone fortement militarisée divise la péninsule depuis 1953.
Peu avant 16 heures (9 heures, heure de Paris), les Sud-Coréens ont détecté une roquette tirée à partir du territoire nord-coréen. "Elle a atterri de notre côté, mais n'a atteint aucune cible militaire", a indiqué un porte-parole de l'armée sud-coréenne. Il n'y a eu ni victimes ni dégâts, selon les premières informations.
Des dizaines d'obus de 155 mm
En représailles, les unités sud-coréennes ont "lancé des dizaines d'obus de 155 mm" en direction de l'endroit d'où "l'armée nord-coréenne avait tiré", a expliqué le ministère dans un communiqué. Pyongyang a par la suite adressé un ultimatum de 48 heures à Séoul, lui intimant de démanteler ses haut-parleurs diffusant des messages de propagande à la frontière, faute de quoi la Corée du Sud s'exposerait à des actions militaires. Le message, publié par l'état-major de l'armée nord-coréenne, fixe la fin de l'ultimatum à samedi 10 heures, heure de Paris.
L'échange de tirs et l'ultimatum surviennent à une période de regain de tensions dans la péninsule. Début août, deux soldats sud-coréens avaient été mutilés dans l'explosion de mines antipersonnel lors d'une patrouille dans la zone démilitarisée (DMZ) qui s'étend sur deux kilomètres de part et d'autre de la frontière entre les deux Corées. Séoul accuse Pyongyang d'avoir posé ces mines et a ordonné, en représailles, la reprise de la guerre de propagande à la frontière, avec la remise en service pour la première fois depuis onze ans de haut-parleurs installés dans le secteur.
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