Corée : Pyongyang et Séoul montrent les muscles au-dessus de la zone frontière
Les tensions entre Corée du Nord et du Sud ne cessent de monter en puissance en bordure de la ligne de démarcation. Dernier épisode en date : des démonstrations de force aériennes simultanées, vendredi 4 novembre, de part et d'autre de la frontière.
L'escalade de tension entre Séoul et Pyongyang a franchi une nouvelle étape vendredi 4 novembre. Près de 180 avions de combat ont été déployés par l'armée nord-coréenne, a indiqué la Corée du Sud, qui mène avec les Etats-Unis des exercices militaires conjoints de grande ampleur au large de la péninsule.
Les chasseurs nord-coréens ont survolé le nord de la ligne "d'action tactique" a précisé Séoul. Cette ligne virtuelle est utilisée par la Corée du Sud pour sa défense aérienne. Cela signifie, en clair, qu’il ne s’agirait pas d’une violation des accords inter-coréens en vigueur. Mais, comme un symbole de la volonté de Séoul de répliquer rapidement aux agissements du voisin ces derniers mois, 80 avions ont décollé du côté sud de la frontière, dont des avions furtifs, des F-35A.
De provocations en provocations
Cette démonstration de force aérienne coïncide avec les exercices militaires conduits par la Corée du Sud et les États-Unis depuis lundi. Ils mobilisent 240 avions militaires qui sont également prêts à décoller affirme Séoul. Ces exercices ont été prolongés en réponse aux très nombreux tirs de missiles balistiques nord-coréens de mercredi et jeudi. Une décision qualifiée "d'immensément dangereuse" et "irresponsable" par Park Jong-chon, un haut responsable du régime nord-coréen.
Aucun des deux camps ne semble prêt à relâcher la tension. Si la Corée du Nord souhaite poursuivre la séquence de démonstration de force actuelle, elle pourrait effectuer son essai nucléaire, dont les préparatifs semblent être achevés depuis de nombreux mois. Le Conseil de sécurité des Nations Unies doit se réunir pour évoquer la situation préoccupante dans la péninsule, après une trentaine de missiles tirés par Pyongyang ces derniers jours. Mais depuis le début de la guerre en Ukraine, Moscou et Pékin semblent prêts à s’opposer à toute nouvelle sanction contre la Corée du Nord.
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