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Le demi-frère de Kim Jong-un portait dans son sac un antidote au poison qui l'a tué

Une experte a fait cette révélation lors du procès des deux femmes accusées d'avoir aspergé l'agent neurotoxique VX sur Kim Jong-nam, en février, à l'aéroport international de Kuala Lumpur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le demi-frère de Kim Jong-un, Kim Jong-nam, photographié en 2007 à l'aéroport de Pékin (Chine). (JIJI PRESS / JAPAN POOL / AFP)

Le demi-frère du dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-un avait sur lui un médicament pouvant être utilisé comme antidote au VX, l'agent neurotoxique avec lequel il a été assassiné en Malaisie, a indiqué une experte au procès. Kim Jong-nam avait 12 comprimés d'Atropine dans son sac à dos quand il a été agressé le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur. Il a été aspergé de VX et a succombé peu après. Cet agent neurotoxique est une version hautement mortelle du gaz sarin, considérée comme une arme de destruction massive.

Deux jeunes femmes, l'Indonésienne Siti Aisyah et la Vietnamienne Thi Huong, sont jugées pour assassinat par la Haute Cour de Shah Alam, un district proche de l'aéroport situé à la périphérie de Kuala Lumpur. Elles avaient été arrêtées peu après le crime et avaient plaidé non coupables à l'ouverture du procès le 2 octobre, affirmant avoir été trompées, croyant participer à une émission de télévision du style "caméra cachée".

Une bouteille contenant des comprimés

Au cours d'une audience cette semaine, K. Sharmilah, une experte en matière de poisons auditionnée en tant que témoin, a déclaré avoir reçu de la police plusieurs substances à tester, parmi lesquelles une bouteille contenant des comprimés qui se sont révélés être de l'Atropine. La raison pour laquelle Kim Jong-nam avait sur lui une telle substance n'a "jamais été établie", a indiqué pour sa part l'avocat de l'Indonésienne. Kim Jong-nam n'a visiblement pas eu le temps de prendre l'antidote.

Des images de caméras de surveillance de l'aéroport ont montré les deux femmes s'approchant de Kim par derrière, avant de lui asperger un produit liquide sur le visage. Elles risquent la peine de mort. Dès le début de l'affaire, la Corée du Sud a accusé le Nord d'avoir orchestré l'assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti. Kim Jong-nam était très critique vis-à-vis du régime nord-coréen et vivait en exil.

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