Chypre : la police cherche dans deux lacs les victimes d'un tueur en série présumé
Le suspect, un militaire chypriote âgé de 35 ans, a avoué avoir tué sept femmes et jeunes filles étrangères.
L'horreur bouleverse tout le pays. La police chypriote mène, vendredi 26 avril, des recherches intenses dans deux lacs pour retrouver les restes de trois femmes et d'une enfant étrangères qu'un tueur en série présumé dit avoir jeté dans les eaux. Dans cette affaire qui fait grand bruit sur l'île méditerranéenne, le suspect, un militaire chypriote âgé de 35 ans, a avoué avoir tué sept femmes et jeunes filles étrangères, selon des sources policières.
Depuis le 14 avril, les enquêteurs ont déjà retrouvé les corps de trois Philippines qui travaillaient à Chypre comme employées de maison. Deux cadavres ont été découverts dans un puits de mine, et un autre dans un puits près d'un champ de tir, dans les environs de la capitale Nicosie. C'est un touriste allemand qui a découvert le premier cadavre alors qu'il prenait des photographies d'un puits de mine de 150 mètres de profondeur. Le corps a été ramené à la surface après des pluies diluviennes.
Le président se dit "choqué"
Vendredi, le chef des pompiers de Chypre, Marcos Trangolas, ainsi que de hauts responsables de la police se sont déplacés près de deux lacs au sud-ouest de Nicosie, afin de superviser de nouvelles recherches pour retrouver les corps de quatre autres victimes que le militaire, dénommé Nicos Metaxas selon les médias locaux, affirme avoir tuées.
Selon des sources policières citées par l'agence de presse chypriote CNA, les enquêteurs se penchent dans le cadre de cette affaire sur la disparition en 2016 d'une femme indienne ou népalaise ainsi que d'une Roumaine et sa fille. Ils recherchent aussi le corps de la fille de six ans d'une des Philippines retrouvées mortes.
Le président Nicos Anastasiades s'est dit "choqué" par ces "meurtres perpétrés contre des femmes étrangères et des enfants innocents". Le chef de l'Etat a exprimé "l'indignation de la société chypriote face à des meurtres qui semblent avoir visé spécifiquement des femmes étrangères venues travailler dans notre pays, ce qui est contraire aux valeurs, aux traditions et à la culture" de Chypre, a indiqué son bureau.
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