L'ONU entame une visite en Chine, sur fond d'accusations de génocide contre la minorité ouïghoure
Alors que des milliers de photos publiées mardi 24 mai témoignent de la répression de Pékin sur les Ouïghours, l'ONU entame une visite en Chine, où tout semble avoir été minutieusement préparé, explique le journaliste Arnaud Miguet.
Quelle marge de manœuvre pour l'ONU et sa Haute-Commissaire chargée des droits de l'homme, Michelle Bachelet, lors de sa visite en Chine, alors que de nouvelles révélations sur le sort des Ouïghours ont été faites ? Cette dernière a en tout cas été préparée de longue date et est très attendue, explique le journaliste Arnaud Miguet, correspondant en Chine. "Il faut savoir qu'il n'y a pas eu un représentant de cette institution en Chine depuis 17 ans", indique-t-il. Cette visite se fera toutefois à huis clos, sans journaliste, pour prévenir de toute infection au Covid-19.
La Chine compte "faire taire les rumeurs"
"Mme Bachelet assure cependant qu'elle pourra visiter des centres dit 'de rééducation'. Pourtant, les autorités chinoises m'avaient affirmé il y a six mois que la plupart de ces centres de rééducation avaient été fermés", poursuit Arnaud Miguet. Pour Pékin, qui balaye d'un revers de main les accusations de génocide et d'internement depuis le début, il s'agit en tout cas "de faire taire les rumeurs et les mensonges" sur le Xinjiang et la minorité musulmane ouïghoure, selon les mots du gouvernement.
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