La Chine menace de "représailles" le nouveau président de Taïwan après son discours d'investiture
Pékin gronde au lendemain de l'investiture du nouveau président de Taïwan. Les séparatistes taïwanais "seront cloués au pilori de la honte pour l'histoire", a déclaré mardi 21 mai le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, dans un communiqué. Qualifié de "dangereux séparatiste" par Pékin, Lai Ching-te, qui a prêté serment lundi, a promis dans son discours d'intronisation de défendre la démocratie face aux menaces chinoises et appelé la Chine à "cesser ses intimidations politiques et militaires".
Cette allocution a été définie comme un "aveu d'indépendance" par la Chine, qui a menacé le nouveau chef d'Etat de "représailles". "La trahison de Lai Ching-te envers sa nation et ses ancêtres est honteuse", a ajouté le chef de la diplomatie chinoise au cours d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Organisation de Shanghai pour la coopération. "Mais, quoi qu'ils fassent, ils ne pourront pas empêcher la Chine de parvenir finalement à une réunification complète", a poursuivi Wang Yi.
"Taïwan fait partie de la Chine"
"Je voudrais insister sur le fait que, peu importe ce que [Lai Ching-te] dit ou comment il le dit, cela ne changera pas le statut et le fait que Taïwan fait partie de la Chine", a fait valoir de son côté le porte-parole du bureau chinois des affaires taïwanaises, Chen Binhua.
Taïwan est autonome depuis 1949, lorsque les nationalistes se sont réfugiés sur l'île après leur défaite face aux forces communistes lors de la guerre civile chinoise sur le continent. Pékin considère depuis que l'île gouvernée démocratiquement fait partie de son territoire et n'a pas exclu, notamment ces derniers mois, le recours à la force pour la placer sous son contrôle.
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