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Les «maisons clou» en Chine, symboles de résistance

Les saisies foncières sont la principale raison des révoltes contre les autorités en Chine, où les zones urbanisées poussent comme des champignons. Témoins de la résistance, des «maisons clou» qui se dressent au beau milieu de nulle part…
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une « maison clou» dans le milieu d'une route nouvellement construite dans la province de Zhejiang, le 24 novembre 2012. (REUTERS / Aly Song)

Perdues dans d’immenses chantiers de construction, les «maisons clou» symbolisent la lutte d’une poignée d’irréductibles contre le système mis en place par les autorités d’un pays en pleine mutation urbanistique.
 
Les expropriations pour les Jeux Olympiques de 2008 ou lors de la construction du barrage des Trois-Gorges avaient exposé au monde les problèmes d’expulsions parfois musclées en Chine.
 
Des îlots de résistance
En 2007 à Chongqing, ville de trente millions d’habitants, une «maison clou» avait été très médiatisée. Un couple refusant de quitter un logement occupé par sa famille depuis trois générations avait poussé les promoteurs à creuser sur dix mètres de profondeur autour de la maison, coupant de fait l'accès à l’édifice et à l’eau. Il avait fallu deux ans pour régler cette affaire à l'amiable.

«Maison clou» sur un chantier immobilier à Chongqing, le 13 Mars 2007. (Ran wen/IC)

 
Les projecteurs se sont ensuite braqués sur un autre couple qui refusait de quitter son logement promis à la démolition à Daxi, dans la province orientale du Zhejiang. Ces sexagénaires vivaient dans un immeuble partiellement détruit émergeant en plein milieu d'une quatre voies. Jusqu'à ce que les autorités le démolissent, le 1er décembre 2012.
 
Cela faisait quatre ans que le couple demandait une compensation d'expropriation supérieure au montant de 260.000 yuans (32.400 euros) offert par les autorités locales pour accepter de partir, selon le China Daily. Ils estimaient que l'indemnisation proposée n'était pas suffisante pour couvrir les coûts de reconstruction. Selon Le Monde.fr, qui montre le film de la destruction, les propriétaires ont finalement accepté de payer l'indemnité demandée.
 

Reportage France 2 d'Alain de Chalvron, diffusé le 6 novembre 2012.

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