Le chinois Huawei, bourreau d’Alcatel-Lucent
Alcatel n’a jamais réussi son mariage avec l’américain Lucent.
Le 1er décembre 2006, leur union devait donner un coup de fouet au groupe, alors numéro un mondial des télécoms. Elle a surtout marqué le début d’une longue série de plans de restructuration. «Un mariage 12.000 enterrements», titre cruellement la revue spécialisée Réseaux Telecoms.
Pendant ce temps, naissait un vrai géant, chinois, et poussé par l’énorme besoin d’un pays : Huawei. A la fin du XXe siècle, le groupe est embryonnaire. En Chine, il n’y a alors qu’une ligne de téléphone par village. Huawei dessert aujourd’hui le tiers de l’humanité.
Huawei, leader mondial, emploie 150.000 salariés, dont près de la moitié en recherche et développement. La recherche, véritable nerf de la guerre qui absorbe 14% du chiffre d’affaires.
Désormais, les jeunes ingénieurs français vont en stage en Chine, dans le campus Huawei, véritable pépinière de chercheurs.
Comble de l’ironie, Huawei a ouvert en 2006 un labo de recherche à Lannion, en Bretagne. Là où, précisément, Alcatel possède sa plus grande unité. Le Chinois sait où chercher les cerveaux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.