: Vidéo Hong Kong : le 16 juin, deux millions de personnes manifestaient déjà contre les autorités
Les manifestants se mobilisent contre le projet de loi d'extradition vers la Chine et exigent la démission de la cheffe de gouvernement, Carrie Lam.
Le mouvement se poursuit à Hong Kong. Lundi 1er juillet, des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin ont envahi l'hémicycle du Parlement local et y ont déployé le drapeau de l'époque coloniale britannique après avoir forcé l'entrée du bâtiment, au jour de l'anniversaire de la rétrocession de l'île à la Chine.
Cet assaut du Parlement rompt avec le caractère jusque-là largement pacifique des manifestations qui secouent l'île depuis plusieurs semaines. Celles-ci avaient été lancées initialement en réaction à un projet de loi du gouvernement visant à autoriser les extraditions en Chine continentale.
>> DIRECT. Des manifestants ont envahi le Parlement, suivez la situation à Hong Kong
Le texte, désormais suspendu, a précipité des foules immenses dans les rues, jusqu'à deux millions le 16 juin selon les organisateurs, sur une population totale de 7 millions d'habitants. Les manifestants réclament toujours le retrait du projet de loi sur les extraditions vers la Chine et la démission de la cheffe du gouvernement pro-Pékin, Carrie Lam.
Ce projet des autorités hongkongaises risque, selon les manifestants, de placer la population à la merci du système judiciaire chinois, accusé d'être opaque et politisé. L'opposition est composée d'avocats, d'organisations juridiques influentes, de capitaines d'industrie, de journalistes, de militants ou encore de diplomates occidentaux. "Nous sommes très fâchés que Carrie Lam n'ait pas répondu aux demandes de tous les manifestants, a assuré l'ancien magistrat Lee Cheuk-yan à l'agence AP. Si Carrie Lam ne répond pas (...), les gens vont revenir et la lutte va continuer".
"Le peuple veut que Carrie Lam se retire"
Six jours après la première manifestation monstre du 9 juin, le gouvernement a annoncé la suspension du projet de loi et Carrie Lam a présenté "ses excuses" pour la façon dont le gouvernement a tenté de l'adopter, provoquant "conflits et querelles". Deux actions qui n'ont pas convaincu les militants, qui réclament l'abandon pur et simple du projet de loi et le départ de la dirigeante. "Je pense que le gouvernement de Carrie Lam n'a aucune capacité pour gouverner et qu'elle devrait démissionner. Alors je veux me faire entendre, qu'elle sache que le peuple veut qu'elle se retire", a confié Kenneth Kan, un manifestant, à l'AFP.
Le mouvement a enregistré un renfort de poids en la personne de Joshua Wong, l'une des figures du mouvement des parapluies qui avait paralysé l'ancienne colonie britannique en 2014. Le militant pro-démocratie a été libéré lundi après avoir purgé une peine de prison pendant près de cinq semaines pour outrage au tribunal, alors que rien ne laisse penser que sa sortie de prison soit liée aux manifestations actuelles, rapporte Le Monde. "Je crois qu'il est temps pour Carrie Lam de mettre fin à son mandat et qu'il est aussi temps pour elle de se retirer, a estimé Joshua Wong face aux journalistes. Ce que nous demandons, c'est le retrait total de cette loi diabolique."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.