Une partie du personnel du "New York Times" va quitter Hong Kong pour Séoul
Le quotidien américain a établi son siège asiatique à Hong Kong il y a des décennies. Mais il compte déménager l'an prochain à Séoul, après l'adoption d'un texte liberticide imposée par la Chine.
Le New York Times a annoncé, mercredi 15 juillet, qu'une partie du personnel de son bureau de Hong Kong serait relocalisé l'année prochaine à Séoul après l'adoption de la loi sur la sécurité imposée par Pékin. Cette décision a été prise alors que les inquiétudes s'amplifient sur les restrictions libertaires que pourrait engendrer ce texte dans le pôle financier mondial.
La loi radicale sur la sécurité nationale à Hong Kong a entraîné beaucoup d'incertitudes quant aux conséquences qu'auront les nouvelles règles sur notre activité journalistique.
La direction du "New York Times"dans un courriel au personnel
Depuis des décennies, le New York Times a son siège régional à Hong Kong, d'où il couvre l'actualité en Asie. Le quotidien a indiqué que ses employés avaient fait face à des obstacles pour obtenir des permis de travail et que l'équipe de journalistes en charge de sa plateforme numérique – soit environ un tiers de ses employés à Hong Kong – s'installerait dans la capitale sud-coréenne au cours de l'année à venir.
Plus tôt cette année, Pékin a fait savoir que les journalistes qui n'étaient plus autorisés à travailler en Chine continentale ne pourraient pas non plus travailler à Hong Kong. Cette annonce constitue un revers pour le statut de Hong Kong comme carrefour de la presse en Asie, et elle intervient sur fond de querelle entre les Etats-Unis et la Chine sur les accréditions de leurs journalistes respectifs.
Premier déménagement d'un média international
La cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, a déclaré par le passé que les journalistes pouvaient travailler librement tant qu'ils respecteraient la nouvelle loi de sécurité. Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès de ses services après l'annonce du New York Times. "Nous maintiendrons une large présence à Hong Kong et avons l'intention de continuer notre couverture éditoriale de Hong Kong et de la Chine", a tout de même insisté une porte-parole du quotidien américain.
Du fait de l'incertitude du moment, nous prévoyons de diversifier la présence géographique de notre personnel éditorial.
Une porte-parole du journalà Reuters
Il s'agit du premier déplacement majeur annoncé par un média international depuis l'adoption de la loi sur la sécurité nationale imposée à Hong Kong par Pékin. D'autres organes de presse internationaux parmi lesquels le Wall Street Journal, le Financial Times et l'Agence France Presse ont aussi établi leur siège asiatique à Hong Kong. Reuters a déplacé son siège asiatique de Hong Kong à Singapour en 1997, l'année de la rétrocession de Hong Kong à la Chine.
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