La Chine approuve unilatéralement une réforme radicale du système électoral à Hong Kong
La promulgation de cette loi, mardi, réduit le suffrage universel direct au sein du Parlement hongkongais.
La Chine renforce une nouvelle fois son influence dans ce territoire semi-autonome. Le président chinois Xi Jinping a promulgué mardi 30 mars une réforme de son système électoral à Hong Kong, selon un média d'Etat, une décision qui devrait entraîner une marginalisation totale de l'opposition dans le territoire.
Cette réforme, qui a été imposée par la Chine sans que le Parlement hongkongais n'ait son mot à dire, s'inscrit dans le cadre de la reprise en main musclée de l'ex-colonie britannique engagée par Pékin après l'immense mouvement de contestation de 2019.
Mais dans les faits, les 7,5 millions d'habitants du territoire du sud-est de la Chine ignorent ce que contient exactement cette loi dont les détails n'ont pas été officiellement dévoilés.
Un Parlement local davantage contrôlé
Tam Yiu-chung, le seul représentant de Hong Kong au sein de l'organe décisionnel suprême du Parlement chinois, a donné quelques précisions et la nouvelle loi prévoit par exemple que le Parlement hongkongais passe de 70 à 90 membres.
Seuls 20 sièges seront désormais attribués au suffrage universel direct, a précisé Tam Yiu-chung, contre la moitié du Parlement actuellement. Quarante autres seront attribués par un comité de personnalités pro-Pékin. Les 30 derniers sièges seront désignés par des groupes socio-professionnels, selon un système alambiqué qui a déjà cours et qui a toujours été favorable à Pékin.
En outre, quiconque se présente aux élections devra avoir au préalable été "approuvé" par un comité de contrôle créé par les autorités hongkongaises, selon Tam Yiu-chung qui a expliqué que l'organe chargé de la mise en œuvre à Hong Kong de la loi drastique sur la sécurité nationale aurait aussi son mot à dire.
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