L'évacuation du principal site d'occupation a commencé à Hong Kong
Un village de tentes était installé depuis onze semaines dans un quartier d'affaires de l'ancienne colonie britannique.
Les manifestants replient leurs tentes. La dispersion du principal site d'occupation du mouvement prodémocratie à Hong Kong a commencé, jeudi 11 décembre. Le début d'un probable épilogue pour cette contestation, après des semaines de blocages et de manifestations revendiquant l'instauration d'un véritable suffrage universel dans l'ancienne colonie britannique.
Sur décision de la Haute Cour, saisie par des commerçants et des compagnies de transport en commun, des huissiers de justice se sont présentés peu après 9 heures (2 heures en France) sur le campement, un village de tentes installé depuis onze semaines dans le quartier d'affaires d'Admiralty, près des bureaux du chef de l'exécutif hongkongais.
Un appel à aller "au bout"
Ils ont lu aux manifestants une injonction d'évacuation et leur ont donné jusqu'à 11 heures pour démanteler le camp et quitter les lieux. Passé ce délai, ils seront arrêtés. Vers 10 heures, des ouvriers ont commencé à démonter les barricades d'enceinte de part et d'autre du site. La police devait ensuite intervenir pour dégager le cœur du campement, installé sur une autoroute à neuf voies, un des grands axes de circulation de l'île de Hong Kong, dont le blocage perturbe fortement la mobilité des habitants.
Les chefs de file du mouvement de contestation, soutenus par une vingtaine de députés qui se sont déclarés prêts à finir au poste de police, ont lancé un appel à aller "au bout". Certains étaient déterminés à les suivre, d'autres se montraient plus prudents, dissimulant mal une résignation largement partagée alors que les manifestants n'ont strictement rien obtenu.
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