Hong Kong : la police disperse une manifestation non-autorisée avec des gaz lacrymogènes
Des milliers de manifestants pro-démocratie participent par ailleurs à un sit-in à l'aéroport international de la ville.
La police de Hong Kong a fait usage de gaz lacrymogènes, samedi 10 août dans la soirée, pour disperser des manifestants pro-démocratie dont la marche n'avait pas été autorisée. Des centaines de militants se sont rassemblés dans l'après-midi dans le quartier de Tai Po, un secteur du nord de la ville proche de la frontière chinoise. Vêtus de noir en signe de reconnaissance, casqués, portant des masques ou des masques à gaz, nombre d'entre eux appelaient à "sauver Hong Kong de la tyrannie" devant un commissariat protégé par des policiers portant des équipements anti-émeute.
Evitant l'affrontement, les manifestants se sont dispersés vers différents quartiers de la ville, appliquant leur mot d'ordre "be water" ("Soyez de l'eau"). Un groupe s'est rassemblé dans le quartier de Sha Tin, dans les Nouveaux territoires, tandis qu'un autre a rejoint Tai Wai non loin de là, où ils ont démantelé des garde-corps le long des voies pour en faire des barricades.
Un sit-in de trois jours à l'aéroport
Samedi matin, plusieurs centaines de familles sont descendues dans les rues de Hong Kong pour manifester leur soutien au mouvement pro-démocratie qui a débuté le 9 juin. L'ambiance bon enfant, avec poussettes et ballons, contrastait avec les affrontements qui ont marqué les récentes manifestations. Des personnes âgées ont elles aussi organisé un rassemblement, baptisé "cheveux d'argent", et remis des pétitions au quartier général de la police et au bureau de Carrie Lam, pour marquer leur soutien au mouvement.
Les protestataires prévoient d'intensifier leurs manifestations au cours du week-end. Un sit-in de trois jours à l'aéroport international, qui a commencé vendredi, rassemblait des milliers de manifestants espérant sensibiliser à leur cause les visiteurs étrangers qui débarquent à Hong Kong. Née du rejet d'un projet de loi controversé de l'exécutif hongkongais pro-Pékin qui voulait autoriser les extraditions vers la Chine, la mobilisation a considérablement élargi ses revendications avec, en ligne de mire, le pouvoir central chinois. Les militants pro-démocratie demandent l'élection d'un successeur à Carrie Lam au suffrage universel direct, et non sa désignation par Pékin, comme c'est actuellement la règle.
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