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Covid-19 : la réouverture des frontières et le retour des visiteurs chinois inquiète Hong Kong

L’annonce de la réouverture des frontières avec la Chine a déclenché un branle-bas de combat chez les autorités et résidents.
Article rédigé par Florence de Changy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Passagers à l'aéroport international d'Hong Kong, le 28 décembre 2022. (PETER PARKS / AFP)

Avant le Covid-19 et les émeutes de 2019, les touristes chinois venaient par dizaines de millions chaque année à Hong Kong. Ils pesaient pour plus de 80% du tourisme et contribuaient à plus de la moitié du commerce de détail, de la restauration et de l’hôtellerie. Mais s’il est urgent pour l’économie de la région administrative spéciale de Hong Kong de reprendre les échanges avec la Chine, l'annonce de la réouverture des frontières chinoises d'ici mi-janvier 2023 préoccupe.

>> "Le printemps arrive" : malgré la hausse des contaminations, les Chinois jubilent à l'annonce de la fin de la quarantaine

En Chine, comme à Hong Kong, le nombre de cas de Covid a flambé ces derniers jours. Dans plusieurs hôpitaux hongkongais, l'attente aux urgences était de huit heures au lendemain des fêtes de Noël. Certains résidents s'inquiètent de voir les Chinois venir à Hong Kong pour se faire vacciner avec les vaccins occidentaux, inaccessibles en Chine, ou même faire le plein de médicaments. Car, conséquence de la flambée des cas de Covid-19 après la levée des restrictions, la Chine doit faire face à une pénurie qu'elle n'avait pas anticipée.

Priorité aux Hongkongais

Lors d’une conférence de presse donnée mercredi 28 octobre, les autorités ont promis que les Hongkongais auraient priorité dans l’accès aux soins et que les non-résidents qui voudraient se faire vacciner pourront le faire... mais en payant. Le ministre de la Santé a précisé que Hong Kong avait beaucoup plus de stocks de vaccins que nécessaire à sa seule population.

Comme en France ou aux États-Unis, laisser entrer des visiteurs chinois non-vaccinés fait polémique. La pression sur les infrastructures médicales, qui subissent déjà de plein fouet la vague épidémique actuelle, risque d'être accentuée.

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