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Equateur: la Chine premier investisseur étranger du pays convoite son pétrole

Le potentiel pétrolier de l’Equateur intéresse la Chine. Son président Xi Jinping s'est engagé le 18 novembre 2016 à investir plus de dix milliards de dollars dans ce pays d’Amérique latine. Quito a besoin d’investissements étrangers pour développer son économie, touchée de plein fouet par la chute des cours du pétrole et la montée du dollar américain utilisée comme monnaie locale.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président chinois Xi Jinping prononce un discours lors d'une cérémonie de bienvenue organisée par le président équatorien Rafael Correa à l'aéroport de Quito, en Equateur, le 17 novembre 2016. (Ma Zhancheng / XINHUA)

L'Etat équatorien cherche des investisseurs étrangers pour continuer d’accroître sa production de pétrole. Les dix milliards de dollars d'investissements chinois tombent à pic pour Quito qui exporte son pétrole brut à un prix relativement faible, mais doit en importer pour sa propre consommation, raffiné ailleurs, à un prix plus élevé. 

«La Chine a exprimé sa disposition à contribuer au financement et à la technologie nécessaires pour la construction de la Raffinerie du Pacifique», a déclaré M.Correa, sans donner plus de détail sur cet investissement chinois.

Ce projet pétrochimique, qui doit rentrer en activité en 2017, nécessite environ 13 milliards de dollars d’investissement pour assurer une capacité de production de plus de 300.000 barils de brut par jour.

Influence croissante de Pékin
La Chine est déjà le plus grand investisseur étranger en Equateur. Cette première visite d'un chef d'Etat chinois dans ce petit pays d’Amérique latine «servira à élever le niveau de nos relations et à formaliser une association stratégique globale», a déclaré à la presse le président équatorien Rafael Correa, à l'issue de sa rencontre avec Xi Jinping, le 17 novembre 2016, à Quito.

Au cours de celle-ci, onze accords ont été signés dans les domaines financier, politique et culturel. «Nous avons la certitude que ces accords importants se transformeront en une nouvelle force d'impulsion pour le développement des liens sino-équatoriens», a souligné M.Xi.

Les deux dirigeants avaient déjà établi des liens stratégiques, à Pékin en 2015, dans plusieurs secteurs: politique, diplomatique, d'investissement, de financement, des sciences, des technologies et de l'environnement, signe de la volonté chinoise de s'implanter en Amérique latine, région tournée traditionnellement vers les Etats-Unis.


Pékin, 3e partenaire commercial de l'Equateur
Troisième partenaire commercial de Quito, la Chine détient environ 20% de la dette publique équatorienne. Le géant asiatique a déjà massivement investi ces dernières années, notamment dans des centrales hydroélectriques, des infrastructures de contrôle des inondations et des routes. 

Près de 80% des investissements étrangers en Equateur se font dans le secteur pétrolier. Après, ce sont les générateurs électriques qui attirent le plus d'investisseurs, suivis des services financiers et de l'agro-industrie.

Loin derrière les trois grands producteurs latino-américains de pétrole que sont le Mexique, le Venezuela et le Brésil – respectivement 8e, 12e et 13e mondial –, l’Equateur occupe le 30e rang.

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