En Chine, les Ouïghours sous surveillance
Human Rights Watch révèle que les autorités chinoises collectent des informations biométriques sur toutes les personnes âgées de 12 à 65 ans dans la province du Xinjiang.
« Les autorités peuvent savoir où vous allez, qui vous voyez, de qui vous êtes proches même si vous ne présentez pas de menace de sécurité publique. Et c’est très effrayant. » Sophie Richardson, directrice Chine de Human Rights Watch, a expliqué à Brut comment les autorités chinoises sont en train de rassembler des informations biométriques sur toutes les personnes âgées de 12 à 65 ans dans la province du Xinjiang.
« Les autorités locales du Xinjiang ont entre juillet et novembre 2017 utilisé un programme de santé publique pour collecter 18 millions échantillons ADN. Cela s’ajoute aux scans de l’iris, relevés d’empreintes digitales et autres informations biométriques collectées par la police », détaille Sophie Richardson.
Un politique répressive menée par Pékin
Le Xinjiang est une région autonome peuplée à 45% par la communauté turcophone et musulmane ouïghoure contre laquelle Pékin mène une politique répressive.« Il y a des restrictions généralisées sur la liberté d’expression, de mouvement, de réunion, de religion, etc… Le gouvernement chinois a radicalement limité leurs droits d’une façon qui a exacerbé les revendications de cette communauté. Cette année, il a annoncé aux Ouïghours quels prénoms musulmans ils peuvent donner aux enfants et lesquels sont interdits », déplore Sophie Richardson.
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