Le vingtième congrès du Parti communiste chinois, dimanche 16 octobre, sera le sacre de Xi Jinping. Il s'apprête à être reconduit pour un troisième mandat inédit, alors que la constitution limitait la durée du mandat présidentiel. Xi Jinping l'a fait modifier, pour rester à vie s'il le souhaite. En Chine, le parti et ses 96 millions de membres contrôlent tout. Tous les cinq ans, à huit clos, l'État-parti désigne ses instances dirigeantes. Au sommet, un comité permanent, connu comme "la bande des sept". Tous les dirigeants choisis cette semaine devraient être proches de Xi Jinping.Une société civile museléeCelui que l'on surnomme "l'empereur rouge" restera secrétaire du parti, président de la République, président de la commission militaire, leader central et, peut-être, guide du peuple - une nouveauté. Il a gravi les échelons du parti pas à pas, avant de prendre en 2012, à 59 ans, la tête du parti. S'amorce alors une période marquée par l'arrestation d'anciens ministres et généraux. Des fonctionnaires tombent aussi, par milliers, au nom de la lutte contre la corruption. La société civile, elle aussi, est muselée. Covid, États-Unis, Taïwan : de nombreux dossiers sensibles se dressent encore sur sa route pour parvenir à l'objectif affiché de faire de la Chine la première puissance mondiale à l'horizon 2049.