La pollution est devenue alarmante pour la santé des Chinois et de plus en plus de citoyens n’hésitent plus à manifester leur mécontentement. Selon le Rapport annuel du registre du cancer 2013, plus de trois millions d’entre eux ont développé un cancer et près deux million en sont morts en 2010.
En octobre 2014, une nouvelle loi (mise en application en 2015) a été votée pour donner plus de pouvoirs aux autorités locales leur permettant de mieux punir les pollueurs. Mais nombre d’entre-elles refusent de mettre en place de vraies mesures car plus soucieuses de profits économiques que de protection de l’environnement.
Pour continuer sa «révolution» environnementale, la Chine a trouvé le12 novembre un accord considéré comme historique avec les Etats-Unis. Les deux plus gros pollueurs de la planète, qui produisent 45% du total des émissions de CO2 sur la planète, veulent ainsi réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
En 2009, Deng Fei, un journaliste chinois, publiait une carte répertoriant des villages pollués où les taux de cancers étaient alarmants. Le terme de «village du cancer» apparaissait pour la première fois dans les médias. Mais il a fallu attendre 2013 pour que le ministère de l'Environnement en reconnaisse officiellement l'existence. Et déclare que «les produits chimiques toxiques ont été à l'origine de nombreuses crises environnementales, liées à la pollution de l'air ou de l'eau». Aujourd’hui, plus de 400 villages portent ce sinistre nom.
En juin 2014, le photographe Jason Lee s’est rendu à Heshan dans la province du Guangdong (à 1200 km de Pékin), un village fortement touché par une pollution à l’arsenic.
Il déclare que par son travail, il a souvent été confronté à la tragédie et la mort, mais c’est la première fois qu’il photographiait des gens vivants dans un tel état de désespoir. Souffrances psychiques et physiques, dépressions, pertes des proches et suicides rythment les journées des habitants, qui ont une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.
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