Chili : quand les vêtements usagers polluent le désert
Le retraitement de vêtements usagers par le Chili crée une catastrophe écologique, notamment dans le désert d'Atacama.
En plein désert d'Atacama, à Iquique (Chili), on trouve des vêtements à perte de vue... des chaussures ou même des après-skis. Les piles d'habits s'amoncellent. Le Chili s'est spécialisé dans le commerce de vêtements de seconde main et se retrouve débordé. Des habits venus du monde entier, qui ne sont pas toujours revendus et se retrouvent dans ces décharges sauvages, mais qui permettent à des migrants de se vêtir à l'approche de l'hiver. "Nous n'en avons pas vraiment, nous les avons tous jetés quand nous sommes arrivés ici avec notre sac à dos", confie une jeune femme. 59 000 tonnes de vêtements débarquent chaque année dans une zone du Chili aux droits de douane préférentiels.
Pollution de l'air ou des nappes phréatiques
Face à l'arrivée constante de vêtements, les autorités chiliennes ne savent plus quoi faire pour gérer ce qui devient un désastre écologique. "Ces micro-décharges génèrent quelques incendies, ce qui produit une pollution atmosphérique", précise Moyra Rojas, secrétaire régionale du ministère chilien de l'Environnement. Enfouis dans le sol, ces vêtements mettent des dizaines d'années à se décomposer, ce qui pollue l'air et les nappes phréatiques.
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