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Charlie Hebdo: 2 ans après l'attentat les caricaturistes toujours dans le viseur

Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le 7 janvier 2015, l'hebdomadaire satirique «Charlie Hebdo» était touché par un attentat au seul motif que les dessins contenus dans ses pages étaient jugés insultants pour l'islam. Douze personnes sont mortes dans l'attaque, dont de nombreux membres de la rédaction. Deux ans après, la liberté de la presse est toujours mise à mal dans le monde.

Les caricaturistes continuent de payer un lourd tribut aux censeurs mûs par le terrorisme ou bien par les Etats. Géopolis fait le point avec cinq d'entre eux, soutenus par Cartooning for Peace.

Symbole de la lutte pour la liberté d'expression en Malaisie, Zunar est devenu depuis dix ans la bête noire du régime qui ne cesse de le persécuter. Sa dernière arrestation date de la fin 2016. Il est poursuivi pour neuf chefs d'inculpation dont celui d'avoir posté des tweets critiques à l'égard du gouvernement. (Zunar (Malaisie) - Cartooning for Peace)
En 2014, c'est le «dessin de trop» aux yeux de la direction du journal proche du pouvoir qui l'emploie. Sa caricature sur l'état de la santé publique du pays réalisée avec un encéphalogramme plat signé de l'ancien président Chavez, au pouvoir de 1999 à 2013, lui vaut d'être immédiatement licenciée. Rayma a trouvé refuge aux Etats-Unis. (Rayma (Venezuela) - Cartooning for Peace)
Ce dessin de 2015, dénonçant les risques écologiques d'une exploitation du gaz de schiste autorisée par le pouvoir dans cette région d'Algérie, a valu six mois de prison ferme à son auteur Tahar Djehiche ainsi que 500.000 dinars d'amende. (Tahar Djehiche (Algérie) - Cartooning for Peace)
«Musée de la liberté de parole» écrit Plassmann en direction de la prison où est enfermé son collègue Musa Kart qui ne peut plus s'exprimer. Collaborateur au journal d'opposition Cumhüriyet, il a été emporté par la vague d'arrestations qui a suivi le coup d'Etat manqué de l'été 2016 contre le président Erdogan. Il ne connaît pas encore la date de son procès. (Plassmann (Allemagne) - Cartooning for Peace)
Le jeune homme de 29 ans est considéré comme l'un des premiers prisonniers d'opinion de l'après-régime Ben Ali. Pour avoir diffusé des caricatures de l'islam et des écrits satiriques, le blogueur a été condamné à sept ans et demi de prison. Gracié au bout de deux ans, Jabeur Mejri a quitté la Tunisie. (Willis from Tunis (Tunisie) - Cartooning for Peace)

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