Cet article date de plus de quatorze ans.

Ces affrontements ont opposé l'armée du Sud-Soudan et des nomades arabes du Darfour

"Nous avons 55 morts et 85 blessés dans notre camp", a dit à l'AFP Mohammed Issa Aliou, un chef de la tribu arabe Rezeigat, établie au Darfour, dans l'ouest du Soudan.L'Armée du Sud-Soudan avait indiqué samedi soir avoir été la cible d'attaques du côté du Bahr al-Ghazal occidental, de la part de l'armée soudanaise.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
  (AFP)

"Nous avons 55 morts et 85 blessés dans notre camp", a dit à l'AFP Mohammed Issa Aliou, un chef de la tribu arabe Rezeigat, établie au Darfour, dans l'ouest du Soudan.

L'Armée du Sud-Soudan avait indiqué samedi soir avoir été la cible d'attaques du côté du Bahr al-Ghazal occidental, de la part de l'armée soudanaise.

Selon des sources concordantes, les nomades arabes étaient en quête de pâturage et d'eau pour leur bétail au Bahr al-Ghazal Occidental, près du Darfour, lorsqu'une escarmouche a éclaté vendredi avec les soldats sudistes pour finalement dégénérer. La cause de ces violences demeure inconnue

Kuol Deim Kuol, porte-parole de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) ex-rébellion sudiste, n'a pas fait état d'un bilan samedi. Pour sa part, Omar Jumaa, le gouverneur de l'Etat sudiste du Bahr al-Ghazal occidental a indiqué qu'"il y a eu des victimes des deux côtés", laissant ainsi craindre que le bilan s'alourdisse encore.

Issa Aliou a souligné : "La situation est très dangereuse. Nous espérons que l'armée soudanaise déploiera des troupes dans le secteur".

Ces violences surviennent alors que les Soudanais attendent les résultats finaux de leurs premières élections multipartites - législatives, régionales et présidentielle - depuis 1986. Aucune source n'a établi de rapprochement entre ce scrutin et les combats à la frontière du Darfour et du Sud-Soudan.

La commission électorale a annoncé lundi les résultats de la présidentielle qui devrait reconduire au pouvoir le raïs Omar el-Béchir.

Les observateurs de l'Union européenne se sont plaints dimanche, auprès de la commission électorale, d'un manque de "transparence" dans le décompte des voix. Elle reproche une compilation "manuelle" des voix dans certaines régions du pays. Ce qui risque de miner "l'intégrité" du scrutin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.