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Centrafrique : les enfants seuls, priorité des ONG

Les violences qui secouent la capitale centrafricaine, Bangui, ont déplacé plus de 100.000 personnes. Des familles ont été disloquées dans la panique de ces derniers jours. Dans le camp de Don Bosco par exemple, l'Unicef estime que la moitié des déplacés sont des enfants et qu'entre 4 et 7% d'entre eux sont "non accompagnés".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Emmanuel Braun Reuters)

Des enfants de tous âges sont là, dans la cour du centre des jeunes du camp de Don Bosco, au milieu de 21.000 déplacés. Les massacres de la semaine dernière, dans la ville de Bangui, en Centrafrique, ont fait des dizaines de milliers de déplacés, réfugiés près de l'aéroport ou terrés dans les quartiers.

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Certains enfants jouent au basket, d'autres au baby foot... Une petite orange verte sert de ballon. Le centre accueille 230 enfants qui ont dû fuir leur maison sans leur famille. 74 d'entre eux sont devenus orphelins. Des enfants traumatisés par des images terribles. Certains ont également assisté à l'exécution de leurs parents.

"Ils ont tué beaucoup de gens là-bas, ils ont tué les enfants de mes voisins, j'ai vu ça ", raconte un petit garçon dans ce reportage de l'envoyé spécial de RFI : 

Le frère Pierre Claver Agbetiafan, directeur du centre de jeunes de Don Bosco, s'est mis à l'écoute de ces enfants. Il rapporte leur témoignage : "Certains enfants m'ont dit que lorsque les Sélékas sont arrivés, ils demandaient où étaient les parents, surtout le papa, et ils tiraient sur lui ".

L'urgence, poursuit Pierre Claver Agbetiafan, c'est de trouver à ces enfants un lieu où ils se sentent en sécurité, où ils reprennent le goût de vivre. En parallèle, l'UNICEF s'efforce d'identifier les enfants non accompagnés, de retrouver leur quartier d'origine et si possible un parent prêt à les recueillir. Dans ce type de camps, en Afrique, l'Unicef estime que la moitié des déplacés sont des enfants et qu'entre 4 et 7% d'entre eux sont "non accompagnés".

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Appel au calme

Les affrontements inter-religieux de la semaine dernière en Centrafrique ont fait près de 600 morts selon l'ONU. Samedi soir, le président centrafricain musulman Michel Djotodia, issu de l'ex-rébellion Séléka à dominante musulmane (qui a pris le pouvoir par les armes en mars 2013), a proposé de dialoguer avec les milices chrétiennes. 

Les soldats français mènent depuis une semaine une vaste opération de  désarmement des milices et groupes armés dans Bangui. Sur le plan militaire, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a indiqué que Paris allait demander "concours plus solide, plus fort " sur le terrain de ses partenaires européens lors du Conseil Affaires étrangères lundi à Bruxelles.

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