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Centrafrique : le président prêt à former un gouvernement de coalition avec les rebelles

François Bozizé s'est déclaré ce dimanche prêt à former un gouvernement de coalition avec les rebelles et a accepté le principe de pourparlers de paix, sans conditions préalables. Il a également demandé à rencontrer François Hollande. En Centrafrique, la rébellion Séléka continue sa progression et menace d'entrer dans la capitale dimanche soir ou lundi matin. Le ministère français de la Défense a annoncé l'arrivée de 180 militaires français supplémentaires à Bangui.
Article rédigé par Nicolas Richaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Reuters)

Dimanche le président centrafrician s'est déclaré d'accord pour former un gouvernement de coalition avec les rebelles du Séléka. François Bozizé a également
accepté le principe de pourparlers de paix au Gabon sans conditions préalables.

Il a également demandé à François Hollande de lui accorder une entrevue : "Je profite de l'occasion pour
adresser au président français ma disponibilité pour le rencontrer. Je crois qu'au cours de cette rencontre, nous pourrons débattre
des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine, ce pays
qui a trop souffert.
"

Le chef de l'Etat centrafricain, dont
le régime est menacé par les insurgés du Séléka qui ne sont plus
qu'à 75 km de la capitale, a ajouté qu'il ne briguerait pas en 2016 un nouveau mandat
à la tête de la RCA (République centrafricaine).

Les rebelles sceptiques sur ces annonces

François Bozizé a tenu ces propos à
l'issue d'un entretien à Bangui avec son homologue béninois, Thomas Yayi Boni,
par ailleurs président en exercice de l'Union africaine. Cette rencontre avait été programmée ce
dimanche pour évoquer les conditions d'une sortie de crise. 

Le président Bozizé "est prêt à se rendre à Libreville ce jour même " si ses pairs le lui demandent, et accepte un dialogue avec la rébellion "qui doit conduire à un gouvernement d'union nationale ", a indiqué Thomas Yayi Boni à l'issue de la rencontre.

Les rebelles ont accueilli ces annonces avec prudence, indiquant qu'ils allaient étudier ces propositions, mais répétant que leur but n'était pas d'entrer au gouvernement. Ils ont également réclamé des garanties sur la sécurité de leurs familles. 

Les rebelles "d ans Bangui ce soir ou demain "

Depuis plusieurs jours, les rebelles ne cessent de gagner du terrain, après une offensive éclair de trois semaines. "Nous pourrions entrer dans Bangui ce soir ou demain matin " a déclaré Nelson Ndjadder, porte-parole des insurgés.

Eric Massi, un autre porte-parole de la rébellion a ajouté que "la question [du départ de François Bozizé] doit être discutée avec l'Union africaine  (...)  le président Bozizé doit reconnaître sa défaite militaire sur le terrain (...) et en tirer les conclusions ".

Près de 600 militaires français à Bangui

A Bangui, où un couvre-feu a été instauré de 19h à 5h, l'ambiance est de plus en plus tendue. C'est pour cette raison que 180 militaires
français supplémentaires ont été dépêchés dans la nuit de samedi à dimanche dans la capitale centrafricaine. Ils ont été appuyés par deux hélicoptères.

Ces renforts portent à 580 les militaires
français présents à Bangui, tandis que mercredi plusieurs centaines de personnes s'en
étaient prises à l'ambassade de France

Les Centrafricains partisans
du président en place, François Bozizé, reprochent aux occidentaux de lâcher le
pouvoir en place alors que la rébellion Séléka se rapproche de la capitale.

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