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Centrafrique : le président Djotodia sur le départ ?

Le président centrafricain Michel Djotodia s'est envolé mercredi pour le Tchad où doit se tenir jeudi un sommet extraordinaire régional sur la Centrafrique. Laurent Fabius a affirmé que ce sommet "pourrait prendre des décisions" sur le sort de Michel Djotodia. Plusieurs sources évoquent elles clairement un départ du président centrafricain par intérim.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Pour
l'instant, le discours officiel est clair. Le sommet extraordinaire
régional sur la Centrafrique qui se tient jeudi à N'Djamena au Tchad "n'a
pas pour objet de changer de régime
". "Parler
du départ de Djotodia aujourd'hui serait mettre le pays à feu et à sang
",
explique le porte-parole de la présidence Guy Simplice Kodégué. Et en
quittant Bangui pour la capitale tchadienne mercredi, le président centrafricain
Michel Djotodia
– comme son entourage – n'ont fait aucune déclaration.

Mais en coulisse, les rumeurs de démission – plus ou moins forcées – se font
pressantes.  Ainsi, le ministre des
Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a expliqué que le sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) "pourrait
prendre des décisions
" sur le sort de Michel Djotodia. Plus clair, un
haut responsable de la diplomatie française a déclaré à Paris que le président
tchadien Idriss Déby, jusqu'ici soutien du président centrafricain, avait lâché
son protégé.

 Par ailleurs, la France n'apprécie guère le président par intérim.
"Djotodia et nous, ce n'est pas une histoire d'amour. Plus  vite il partira, mieux on se portera ", a expliqué un autre diplomate français. Ce départ, qui
pourrait être annoncé jeudi, permettrait de faciliter une sortie de crise. 

À la recherche d'un "plan B"

Le sommet de N'Djamena devrait donc débattre des options
avant une deuxième réunion prévue samedi à Bangui pour discuter des détails de
la transition, ont dit des diplomates qui expliquent que le président tchadien
et son homologue congolais Denis Sassous Nguesso sont déjà à la recherche d'un
"plan B".

Après le renversement de François Bozizé en mars dernier, Michel
Djotodia a progressivement perdu le contrôle des combattants de la Séléka,
essentiellement musulmans, qu'il commandait. Les exactions des Séléka ont
conduit à l'émergence de milices chrétiennes baptisées anti-balaka, provoquant
des affrontements interethniques qui ont incité la France à lancer l'opération
Sangaris il y a un mois.

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