Centrafrique : l'ex-président Djotodia en exil
Tout le monde est rentré à Bangui... sauf lui. L'ex-président déchu, Michel Djotodia, a préféré choisir l'exil. Au Bénin. Un pays qu'il connaît bien : il y possède une maison, et il s'y est déjà réfugié en 2006, lorsque le président Bozizé l'avait accusé de conspiration contre le régime en vain d'ailleurs : il avait été incarcéré pendant 18 mois au Bénin, avant d'être libéré en juin 2008.
Le gouvernement béninois confirme son arrivée, explique avoir accepté de l'accueillir à la demande des Etats membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale. "C'est notre contribution à la recherche de la paix en Centrafrique" , déclare le ministre des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari.
Les autres personnalités centrafricaines - le Premier ministre, démissionnaire lui aussi, les généraux, les parlementaires - qui, toutes, avaient assisté au sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale à N'Djamena, sont rentrées à Bangui.
"Paix, unité, réconciliation nationale"
C'est là que, désormais, tout va se jouer. Le président du parlement provisoire, le Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand Nguendet, devait remettre la lettre de démission de Michel Djotodia à la Cour constitutionnelle. Avant d'assurer l'intérim du chef de l'Etat, pour une durée maximale de 15 jours. A charge pour lui d'organiser l'élection du nouveau président parmi les 135 membres du CNT.
Alexandre-Ferdinand Nguendet avait lancé vendredi, à N'Djamena, un vibrant appel pour "la paix, l'unité et la réconciliation nationale" - une fois la démission de Michel Djotodia entérinée.
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