Cent cinquante trois victimes de la catastrophe du vol Rio-Paris ont été finalement identifiées par les enquêteurs.
L'Airbus A330 d'Air France, effectuant la liaison Rio de Janeiro - Paris, s'était abîmé en mer le 1er juin 2009 au large des côtes brésiliennes avec 228 passagers et membres d'équipage de 32 nationalités.
C'est l'association Entraide et Solidarité AF 447, suivie par gendarmerie nationale chargée des recherches, qui a annoncé lundi que 103 de ces 104 corps avaient pu être identifiés.
Cinquante premiers corps avaient été relevés tout de suite après l'accident il y a plus de deux ans et identifiés au terme d'un processus long de deux mois.
Cent quatre corps avaient ensuite été relevés par 3.900 mètres de fond dans l'Atlantique, entre avril et juin 2011. Ces dépouilles et restes humains avaient été repérés après la découverte, le 2 avril, de l'épave de l'Airbus au cours d'une ultime opération de recherches menée à bord du navire-câblier Ile de Sein.
Au total, 153 personnes ont donc été identifiées (50 en 2009 et 103 cette année) et 74 dépouilles reposent désormais pour toujours au fond de l'océan.
"Préserver l'intimité des familles"
L'association Entraide et Solidarité AF 447, présidée par Robert Soulas, a averti qu'elle "ne délivrera aucun commentaire ni collectivement ni individuellement" sur cette nouvelle série d'identifications. Elle invite "les médias dans leur ensemble à préserver l'intimité des familles dans ces moments de souvenir et de recueillement, familles déjà douloureusement éprouvées durant de longs mois d'attente".
Les familles étaient divisées face la décision de la justice d'avoir repêché leurs proches afin de les identifier lors de l'opération au printemps. Certaines souhaitait cette opération et d'autres non. La mère et le frère d'un passager avaient ainsi expliqué que, selon eux, "il fallait tout laisser, comme le font les marins".
Dans ce dossier, Air France et Airbus sont mis en examen pour homicides involontaires.
Des défaillances de l'équipage
Un rapport intermédiaire du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a souligné une série de défaillances de l'équipage, sur la base des données fournies par les boîtes noires de l'appareil. Les experts judiciaires font état de "confusion au sein de l'équipage" et émettent des doutes sur les informations techniques qui ne sont pas considérées comme "crédibles et exploitables".
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