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Catastrophe au Bangladesh : le propriétaire de l'immeuble arrêté

Le propriétaire de l'immeuble de huit étages qui s'est effondré mercredi dans la banlieue de la capitale du Bangladesh a été arrêté dimanche. La catastrophe a tué plus de 380 ouvriers du textile, en blessant gravement plus d'un millier. Le propriétaire est soupçonné d'avoir enfreint le code national de la construction. Le bâtiment abritait des ateliers de confection travaillant pour le compte de grandes firmes occidentales. Le dernier survivant a péri dimanche dans un incendie qui a pris dans les ruines du bâtiment.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Andrew Biraj Reuters)

Les grues sont à nouveau entrées en action lundi au Bangladesh pour déblayer les gravats. Mercredi dernier, un immeuble de huit étages s'est effondré à Savar, dans la banlieue de Dacca, la capitale du Bangladesh. La catastrophe a fait au moins 381 morts et un millier de blessés graves, sans compter le nombre inconnu de disparus, bloqués sous les gravats.

La majorité des victimes, des ouvriers du textile, étaient des femmes. Il s'agit du pire accident dans l'histoire industrielle du pays, qui a entraîné la colère des ouvriers. Le bâtiment abritait des ateliers de confection travaillant pour le compte de grandes firmes occidentales.

Le "dernier survivant" mort dans un incendie dimanche

Dimanche, un feu s'est déclaré dans les décombres du bâtiment. "Nous étions en train de couper une poutre pour sortir une femme  qui était, croyons-nous, le dernier survivant. Nous sommes arrivés à éteindre l'incendie, mais lorsque nous sommes revenus, nous avons vu qu'elle était  morte ", a déclaré le chef des pompiers, Ahmed Ali.

Le propriétaire de l'immeuble arrêté

Le vice-ministre de l'Intérieur a annoncé dimanche l'arrestation du propriétaire de l'immeuble, un entrepreneur membre du parti au pouvoir, soupçonné d'avoir enfreint le code national de la construction. "Il a été arrêté et il sera jugé ", a assuré le responsable. Trois propriétaires d'ateliers présents dans le Rana Plaza avaient été arrêtés samedi et devront répondre d'"homicides par négligence".

L'immeuble abritait cinq ateliers de confection notamment liés aux marques espagnole Mango et britannique Primark, seules enseignes à avoir confirmé pour l'instant leurs relations avec des ateliers du Rana Plaza.

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