: Cartes L'Europe et son patrimoine, bons élèves de l'Unesco ?
Après les nouvelles inscriptions au patrimoine mondial de l'Unesco, la concentration des sites classés est de plus en plus visible. La preuve en cartographie.
La 39e session du Comité du patrimoine mondial s'est terminée mercredi 8 juillet à Bonn (Allemagne). Bilan des discussions : 27 sites intègrent la prestigieuse liste, sur les 37 proposés. Ce classement regroupe les sites "d’importance pour l’héritage commun de l’humanité", précise la convention, un titre honorifique mais qui peut aussi – sous certaines conditions – permettre d'obtenir des aides à la préservation.
Mais si le comité couvre petit à petit l'ensemble de la planète, des zones restent hors de sa portée. Un déséquilibre se creuse entre les continents, comme le montre cette carte (source : Unesco).
Sur les 1 035 sites répertoriés par l'Unesco, 435 se trouvent en Europe, soit près de la moitié. Loin derrière se trouvent l'Asie et le Pacifique, qui comptabilisent 238 sites, l'Amérique latine et les Caraïbes, avec 133 sites, et l'Afrique, qui renferme 91 trésors.
Des dossiers de candidature très coûteux
Pour faire inscrire un lieu au patrimoine mondial de l'Unesco, la route est longue. Dresser une liste de candidats, construire un dossier solide pour l'inscription... "La préparation des dossiers de nomination est onéreuse, sutout les dernières années. Jusqu'à l'inscription, le projet peut durer cinq à sept ans et doit être soutenu par toute une équipe qu'il faut donc engager. La différence vient donc surtout de la capacité financière du pays", explique Alessandro Balsamo, responsable des candidatures au patrimoine mondial, contacté par francetv info.
Selon le pays, la qualité du dossier peut donc fortement varier. "Les pays que l'on retrouve souvent sont les pays européens, l'Inde, la Chine, le Mexique ou encore la Russie", détaille Alessandro Balsamo. De son côté, la France compte à elle seule 38 lieux protégés par l'Unesco.
Le passé culturel, facteur déterminant
"Les traditions culturelles sont plus anciennes en Europe. Les pays européens se sont réveillés bien plus tôt et se sont inscrits dès les débuts", raconte Alessandro Balsamo. Le phénomène change pourtant peu à peu. Le programme gagne en notoriété depuis quinze ans et devient planétaire. De plus en plus de pays présentent donc leurs biens remarquables au Comité du patrimoine mondial.
"La convention attire des petits Etats qui n'avaient pas connaissance de cette possibilité. Mais ça peut ne rien changer entre les continents, puisque nous avons fixé une limite. Chaque pays ne peut envoyer que deux candidatures par an. Les déséquilibres peuvent donc tout à fait persister", résume le responsable des candidatures.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.