L’aide de 600 millions de dollars du Canada pour ses peuples autochtones persécutés
Arrachés à leurs familles, persécutés, les peuples autochtones du Canada subissent aujourd'hui encore des discriminations.
Les peuples autochtones du Canada auront droit à un fond de 600 millions de dollars sous l’impulsion du gouvernement Trudeau.
Lorsqu’Amnesty International parle de "crise des droits de l’homme" à propos des autochtones du Canada, comme le rappelle Justin Trudeau dans un discours à l’ONU du 21 septembre, c’est que le problème de ces peuples reste vivace aujourd’hui.
Justin Trudeau a donc récemment décidé d’agir. En 2016, la commission d'enquête Vérité et Réconciliation a évoqué un "génocide culturel".
Une expérience "d’humiliation et de négligence"
Estimés à plus d’un million d’individus, les autochtones du Canada ont subi un déracinement sévère après l’arrivée des européens au 18ème siècle. Rien qu’entre les années 1960 et 1980, ce sont 20 000 enfants qui, retirés à leurs familles, ont été placés dans des foyers ou des familles catholiques pour leur inculquer des valeurs européennes, religieuses et linguistiques.
Justin Trudeau évoque une "expérience d’humiliation et de négligence", alors qu’un de ces habitants, faisant aujourd’hui partie de la société, dit avoir "traîné toute sa vie" un trouble d’identité lié à sa "perte de culture" et de sa "langue".
Les séquelles de la colonisation et le temps du pardon
Du fait de l’occupation brutale et intransigeante des européens depuis plusieurs siècles, avec quelques lois notables comme la "Loi sur les Indiens" de 1876 qui encourageait cette transmission forcée de culture, une grande partie des Canadiens aux origines autochtones subit toujours discrimination et grande pauvreté.
L’ex-Premier ministre canadien Stephen Harper s’était déjà excusé en 2008 auprès de ces peuples au nom du gouvernement canadien.
L’aide de 600 millions de dollars débloquée par le gouvernement Trudeau pourrait aider à intégrer ces centaines de milliers de bannis.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.