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Canada : ce que l'on sait de l'attaque d'Edmonton, qui a fait cinq blessés

L'homme a agressé à l'arme blanche un policier, avant de prendre la fuite et d'attaquer des piétons avec un véhicule-bélier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le camion de location ayant servi à une attaque contre des piétons, à Edmonton (Canada), le 1er octobre 2017. (MICHAEL MUKAI / AFP)

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a dénoncé, dimanche 1er octobre, un "attentat terroriste" à Edmonton, dans l'ouest du Canada. Un homme en attente du statut de réfugié a agressé à l'arme blanche un policier, avant de blesser quatre piétons avec une camionnette-bélier.

Que s'est-il passé ?

L'attaque a commencé samedi, vers 20h15 locale (3h15 dimanche matin, à Paris) aux abords du stade d'Edmonton, la capitale de l'Alberta, où se déroulait un match de football canadien. Un homme à bord d'une automobile lancée à vive allure a percuté une barrière métallique, puis projeté un policier à cinq mètres de hauteur, selon la police. Les images d'une caméra de surveillance routière, diffusées par la police d'Edmonton, dimanche, témoignent de la violence du choc et de la détermination du conducteur. Aussitôt après avoir heurté le policier, l'homme sort de son véhicule, en fait le tour et vient porter des coups de couteau au policier à terre, avant de prendre la fuite à pied.

Vers minuit, la police, qui a dressé différents barrages routiers dans cette ville de 800 000 habitants, contrôle une camionnette de déménagement, dont le conducteur est identifié comme le propriétaire de la voiture impliquée dans l'agression du policier quatre heures plus tôt. Une course-poursuite s'engage, avec plus d'une dizaine de voitures de police. Dans sa fuite, "le suspect a délibérément tenté de heurter des piétons dans les passages réservés ou sur les trottoirs" en blessant quatre personnes à deux endroits différents, a confirmé Rod Knecht, chef de la police d'Edmonton lors d'une conférence de presse télévisée.

Dans sa course folle, le conducteur perd le contrôle de la camionnette qui se renverse. Les policiers démolissent le pare-brise et tirent une grenade assourdissante, selon le chef de la police. Face à la résistance du suspect, les policiers font usage de leur Taser pour le neutraliser et lui passer les menottes.

Que sait-on de l'assaillant ?

L'homme de 30 ans, identifié par les médias locaux comme Abdulahi Hasan Sharif, est un Somalien qui s'était déjà retrouvé dans le radar des services de renseignements. Un drapeau de l'organisation terroriste Etat islamique (EI) retrouvé dans la voiture du suspect, et le mode opératoire – un véhicule utilisé comme arme comme dans d'autres attaques –, ont notamment conduit la police a ouvrir une enquête pour "acte de terrorisme".

Le suspect "est un Somalien qui est dans un processus de demande de statut de réfugié", a précisé Marlin Degrand, commissaire adjoint de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Il a ajouté qu'en 2015 l'individu avait été interrogé dans le cadre d'une enquête liée aux mouvements islamistes. Toutefois, après ces interrogatoires, "il n'y avait pas de preuve suffisante pour le poursuivre avec des accusations de terrorisme", a déclaré le commissaire adjoint. Pour le maire d'Edmonton, Don Iveson, l'attaque est celle "d'un loup solitaire".

Comment réagit le gouvernement canadien ?

Justin Trudeau s'est déclaré "extrêmement préoccupé et indigné par cette tragédie" qu'il a qualifiée d'"attentat terroriste". "Nous ne pouvons pas laisser, et nous ne laisserons pas, l'extrémisme violent prendre racine" parmi les populations, a assuré Justin Trudeau.

"Le terrorisme n'a pas sa place en Alberta (...), la haine et l'extrémisme" non plus, a déclaré de son côté Rachel Notley, chef du gouvernement de cette province de l'ouest du Canada.

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