Cet article date de plus de neuf ans.

Cameroun : 20 morts dans un nouvel attentat-suicide à Maroua

La ville de Maroua au nord du Cameroun, a été la cible d'un nouvel attentat-suicide dans la nuit de samedi. La télévision officielle camerounaise CRTV, fait état de 20 morts et de 79 blessés. Toujours selon la même source, il s'agirait d'un attentat-suicide commis par une jeune adolescente qui a déclenché une bombe dans un quartier populaire de la ville.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les attaques perpétrées par Boko Haram ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009 au Cameroun. Cet attentat-suicide à Maroua est le cinquième en seulement deux semaines sur le territoire camerounais. ©IDE)

Après l'attaque mercredi de deux femmes kamikazes à Maroua qui avait fait treize morts, un nouvel attentat a été commis samedi soir dans cette ville située au nord du Cameroun. Dans la matinée de dimanche, la télévision officielle camerounaise annonce un bilan de 20 morts et 19 blessés. D'après la même source, il aurait été perpétré par une adolescente dans un bar d'un quartier populaire de la ville. Le mode opératoire laisse soupçonner les islamistes nigérians de la secte Boko Haram. 

A LIRE AUSSI ►►► Cameroun : nouvelle attaque de Boko Haram, au moins 60 personnes enlevées 

"Une fillette d'une douzaine d'années s'est faite exploser entre deux ventes à emporter, au lieu-dit Pont Vert. Les forces de sécurité ont bouclé la zone de l'attentat suicide et procédé à plusieurs arrestations ", affirme la CRTV. Si aucun communiqué officiel n'a été publié pour l'instant, l'ambassade de France au Cameroun a confirmé sur son compte Facebook l'attentat, dans la nuit de samedi à dimanche. 

  (Le 22 juillet dernier, le porte-parole du quai d'Orsay avait fermement condamné le double attentat-suicide perpétré dans la ville de Maroua. © Capture d'écran Facebook)

Un prêtre français sous le feu de Boko-Haram

Depuis 22 ans, le père Grégoire Cador, originaire de Solesmes, dans la Sarthe, est en mission à Tokombéré, au Cameroun, à 40 km au Nord de Maroua, en pleine zone d'influence de la secte islamiste. Depuis plusieurs années, il vivait sous la menace des raids meurtiers et des pillages. Désormais, la crainte des attentats vient s'ajouter à cette menace permanente. "Ca développe l'anxiété dans le cœur des gens, c'est fait pour ça et ça marche très bien ", confie t-il au micro de Ruddy Guilmin de France Bleu Maine.

"Mais pour moi, ce n'est pas une surprise, c'était évident que ça ne s'arrangeait pas, même si Boko Haram a subi des pertes lourdes grâce à l'intervention du Tchad, du Niger... et la résistance du Cameroun. La détermination est encore très très forte. Il n'y a pas de raison que la détermination soit le propre des salopards, on a le droit de l'être nous aussi. La compassion c'est voir la souffrance des autres et pénétrer dedans, pour la porter avec eux (...) On essaie de continuer et d'être là, avec le soutien des uns et des autres ". 
 

Les attentats-suicides au Cameroun sont fait pour "développe(r) l'anxiété dans le cœur des gens et ça marche très bien" - Grégoire Cadore, prêtre en mission au Cameroun depuis 22 ans, au micro de Ruddy Guilmin (France Bleu Maine)
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.