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Cameron souhaite modifier les traités européens sur l'immigration

Sous la pression des europhobes, David Cameron souhaite restreindre les aides sociales pour les immigrés issus de l'Union européenne. Les mesures qu'il propose écornent la libre-circulation en vigueur dans l'Union et visent en particulier les travailleurs des pays de l'Est.
Article rédigé par Camille Garnier
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Le premier ministre, pressé par les europhobes du Ukip, veut interdire les immigrés en provenance de l'Union Européenne de bénéficier des aides sociales pendant leurs quatre premières années sur le territoire britannique © Maxppp)

Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé vendredi sa volonté de durcir les lois sur l'immigration. Quitte à changer les traités européens. Car le plan du locataire du 10 Downing Street prévoit de limiter fortement les prestations sociales pour les travailleurs issus de l'Union européenne, une mesure contraire au principe de libre circulation et qui vise avant tout les travailleurs peu qualifiés de l'est de l'Europe.

Le retour de Thatcher

Le Premier ministre souhaite un délai de quatre ans avant que les immigrés puissent bénéficier de prestations telles que le crédit d'impôt ou le logement social. Il exige aussi que les immigrés désireux de poser leurs valises au Royaume-Uni puissent justifier d'une offre d'emploi, et souhaite pouvoir renvoyer chez elle toute personne qui ne réussirait pas à être embauchée sous six mois.

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Assumant cette prise de position conservatrice, David Cameron a affirmé s'inspirer des politiques de Margaret Thatcher. "Nous voulons créer le système le plus intransigeant d'Europe pour contrer les abus de la libre-circulation. Les Britanniques ne veulent ni une immigration débridée ni une immigration zéro, ils veulent une immigration contrôlée et ils ont raison" a expliqué le Premier ministre. En juillet dernier, il avait déjà déclaré sa volonté de restreindre les allocations pour les immigrés issus de l'Union européenne.

L'épouvantail Ukip

Ce plan nécessiterait un changement des traités européens et David Cameron a admis que cela rendait sa mise en oeuvre incertaine. "Je suis confiant dans nos facultés de le négocie r", a-t-il cependant affirmé. Avant son discours, David Cameron s'est entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel, la Première ministre polonaise Ewa Kopacz et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Bravache. Il a évoqué la possibilité de plaider pour une sortie de l'UE en 2017 en cas de victoire aux législatives de mai prochain, si ses revendications n'étaient pas entendues.

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Au-delà du flux d'immigrés en provenance de l'Union européenne, le Premier ministre britannique souhaite aussi contenir celui de l'électorat travailliste se tournant vers l'Ukip, le parti europhobe vainqueur des élections européennes en mai dernier. Le charismatique leader de l'Ukip, Nigel Farage, qui ne cesse de pointer du doigt la "faillite totale" de David Cameron sur l'immigration, a répété vendredi qu'aucun contrôle des flux migratoires ne serait possible tant que le Royaume-Uni ferait parti de l'UE.

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