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Cambodge : l'opposition conteste les résultats des élections

Elle réclame une enquête indépendante sur les fraudes qui ont émaillé, selon elle, le scrutin. Sam Rainsy, son chef, parle d'un million de faux noms, et d'1,25 million de noms rayés des listes. Le parti du Premier ministre, Hun Sen, revendique 68 sièges au Parlement, contre 55 à ses adversaires.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Difficile lendemain d'élections au Cambodge. Même si l'opposition a progressé - elle n'avait que 29 députés dans le parlement sortant, elle en a désormais 55 - elle hurle à la fraude massive. Et réclame la mise en place d'une commission indépendante pour enquêter sur le déroulement du vote.

Le chef de l'opposition, tout juste rentré d'exil, s'emporte : "Il y a eu 1,2 à 1,3 million de personnes dont les noms ne figuraient pas sur les listes et qui n'ont pas pu voter. Ils ont supprimé notre droit de vote, comment voulez-vous qu'on reconnaisse cette élection ?"  Et Sam Rainsy d'ajouter : "Il y avait des noms fictifs, des noms seulement sur le papier, plus d'un million de gens qui se sont peut-être transformés en voix. Nous ne pouvons pas accepter ce résultat."

Dimanche, le gouvernement de l'inamovible Hun Sen a donc annoncé sa victoire aux législatives : 68 sièges sur les 123 de l'Assemblée nationale, contre 55 à l'opposition. Semant le doute même chez plusieurs organisations étrangères, qui ont dénoncé la transparence du scrutin. Ainsi de Transparency International, dont le président Kol Preap explique : "Il est très difficile de proclamer qu'il s'agit d'élections libres et justes. Je crois que l'égalité des chances n'a pas été respectée".

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